Élu député de la première circonscription de la Somme le 18 juin 2017, au deuxième tour des élections législatives, le journaliste et militant de gauche François Ruffin déploie depuis cette date, au sein du groupe parlementaire La France Insoumise (LFI), une stratégie de mise en scène publique de soi qui détonne dans un paysage politique dominé par le consensus « social-libéral » de La République en Marche (LREM), le parti du président Emmanuel Macron. Fondateur du journal alternatif Fakir en 1999, critique acerbe des méthodes de formation des journalistes (Les Petits Soldats du journalisme, 2003), auteur de plusieurs enquêtes journalistiques et essais politiques (Quartier Nord, 2006 ; La Guerre des Classes, 2008 ; Leur grande trouille, 2011 ; Comment ils nous ont volé le football, 2014), François Ruffin se fait connaître du grand public en 2016 en tant que co-initiateur du mouvement Nuit Debout et réalisateur du documentaire « Merci Patron ! », qui totalise plus de 500.000 entrées en salle et obtient le césar 2017 du meilleur documentaire. Bien qu’il soit très critique à l’égard de l’emprise des « communicants » sur la vie politique, à qui il reproche de renforcer la coupure entre les élus et les citoyens, sa manière très personnelle d’incarner le rôle de député peut toutefois être interrogée sous l’angle de la sociologie politique de la communication. Comment ce militant-journaliste, longtemps resté en-dehors du champ politique national, se lance-t-il dans la course électorale et parvient-il à s’affirmer dans les débats parlementaires ? Comment ce critique radical des médias et du journalisme en vient-il à multiplier les interventions dans les émissions grand public des médias audiovisuels, et à quel prix ? Quelles prédispositions liées à sa biographie personnelle et professionnelle permettent de saisir cette « prise de rôle » (au sens de Goffman) pleine de paradoxes ?
François Ruffin, hérésiarque du journalisme et de la politique
Un parcours journalistique atypique
François Ruffin a un parcours atypique dans un univers médiatique largement formaté, notamment en raison du renforcement du poids des écoles de journalisme dans l’entrée dans la profession. En 1999, après l’obtention d’une maîtrise de lettres à Amiens, il fonde Fakir, un journal indépendant et alternatif, sans aucune formation en journalisme. Ce trimestriel rencontre un certain succès local dans les années suivantes. Dès le premier numéro, le journal s’inscrit dans un esprit contestataire. Il dénonce ainsi les informations passées sous silence par la presse locale ou institutionnelle, en particulier les « mensonges par omission » du Journal des Amiénois à propos notamment de la délocalisation et de la perte d’emplois des salariés de l’usine Yoplait. Fakir passe, en 2009, en diffusion nationale. Il est, dix-huit ans plus tard, vendu en kiosque, consulté en ligne (près de 140.000 abonnés sur sa page Facebook), et s’affirme comme l’un des organes de presse phare du mouvement des « médias libres »[1]. Les convictions de François Ruffin, qui y signe la majorité des articles, s’expriment sans ambages : dans la lignée de l’homme politique et intellectuel communiste italien Gramsci, avec lequel il publie un entretien imaginaire (Remporter la bataille des idées, 2015), il souligne l’importance de la lutte idéologique et la remise en cause des pouvoirs politiques soumis aux intérêts des firmes capitalistes.
En 2000, François Ruffin intègre le Centre de Formation des Journalistes (CFJ), une école qui a formé des professionnels emblématiques de ce métier (comme David Pujadas ou Patrick Poivre d’Arvor). Il en sort diplômé en 2002, ce qui ne l’empêche pas, un an plus tard, de publier Les Petits Soldats du journalisme, un pamphlet sévère sur les pratiques de formatage proposées dans ce cadre scolaire.
Après s’être consacré à l’écriture de plusieurs ouvrages militants : Quartier Nord (2006), qui traite d’une banlieue prolétaire d’Amiens[2] ou encore La Guerre des classes (2008), qui réaffirme la lutte des classes dans la politique actuelle, il devient collaborateur dans l’émission emblématique de France-Inter Là-bas si j’y suis, produite et animée par Daniel Mermet. Après sept années passées sur France-Inter en tant que reporter, sans oublier ses nombreuses années d’intervention dans le Monde Diplomatique, François Ruffin réalise en 2016 « Merci Patron!« , un documentaire dans lequel il ridiculise Bernard Arnault, le PDG de la firme LVMH. Ce film s’inscrit dans la continuité des documentaires politiques du réalisateur américain Michael Moore[3]. Dans un cas comme dans l’autre, on y décèle des procédés qui heurtent une certaine conception du métier du journaliste, comme la caméra cachée et des conversations enregistrées à l’insu des interlocuteurs.
Le film contribue à donner une visibilité publique sans précédent à François Ruffin. Un rapide calcul effectué sur la base Europresse montre que 85 % des articles qui lui sont consacrés dans la presse généraliste nationale entre 1999 et 2017 (n=483) sont concentrés sur les seules années 2016 (n=151) et 2017 (n=264). Le « député-reporter », comme il se décrit lui-même, a pu ainsi reconvertir en capital politique et médiatique des ressources symboliques patiemment accumulées pendant près de deux décennies. Il écrit dans le n°82 de Fakir (septembre-novembre 2017), paru en kiosque : « on ne tient pas un journal dissident durant dix-huit années, on n’écrit pas un paquet de bouquins, on ne tourne pas Merci patron! on ne devient pas député sans ambition, ce serait mentir ».
Un rapport militant au monde
L’origine de l’engagement militant de François Ruffin date d’avant son entrée au CFJ. Avec la création de Fakir en 1999, il entendait déjà dénoncer les travers journalistiques au niveau local. Ceux qui le qualifient d’opportuniste perdent de vue la dimension processuelle de son engagement. Comme l’ont montré des travaux sociologiques, certains bénéfices du militantisme ne sont ni clairement perçus ni clairement recherchés par les acteurs mais découverts au cours de l’action et façonnent le rapport à l’engagement[4]. C’est sous cet angle que l’on peut analyser la trajectoire sociale de François Ruffin. Issu d’une famille de la petite bourgeoisie de province, très tôt révolté par les injustices du monde qui l’entoure, il développe avec Fakir un rapport militant au monde qui s’exprime par le biais de la parole publique. Cette dernière lui permet de gagner confiance en lui et d’appréhender sur un mode critique les schèmes d’actions et d’interprétations du dispositif doctrinal[5] dispensé par le CFJ. Autrement dit, c’est un fort capital culturel couplé à son capital militant (entendu ici comme l’ensemble des compétences importées de l’extérieur ou apprises sur le tas[6]) qui ont permis à l’Amiénois de se distancier des standards journalistiques diffusés par les grandes écoles de journalisme pour en produire une critique acerbe. D’ailleurs, son capital culturel se donne à voir au cœur même de sa critique du système journalistique puisque celle-ci est fortement marquée de concepts des sciences sociales.
Une remise en cause des normes journalistiques
François Ruffin estime être « né politiquement par la critique des médias » (Le Comptoir, 2015). Contributeur du journal de critique des Médias Le Plan B et de l’association Acrimed, François Ruffin en vient ainsi à dénoncer une division du travail journalistique basée sur des facteurs économiques et sociaux, qui oppose notamment une presse régionale embauchant principalement des non-diplômés et de grands organes de presse qui recrutent exclusivement des diplômés des grandes écoles. Il critique une rationalisation économique de la profession qui débouche sur un accaparement de la production de l’information par une élite socialement homogène. Dans cette optique, le citoyen serait alors réduit à l’état de simple consommateur soumis aux lois de l’offre et de la demande où le recherche de l’intérêt du citoyen laisse la place à la recherche du profit. Lecteur des classiques marxistes et de la sociologie de Bourdieu, François Ruffin considère que c’est la capacité qu’une classe a de faire valoir ses intérêts qui détermine sa place dans les rapports de production culturelle et donc de représentation du monde social[8]. Ainsi, la critique des grands médias que mène François Ruffin porte sur la perte d’autonomie de ce champ de production idéologique mais aussi sur l’élévation des exigences pour l’intégrer au profit des professionnels et au détriment des profanes. Lui-même passé par le CFJ, il se définit ainsi non pas comme un journaliste militant mais comme un militant du journalisme. Enfin, il plaide pour une prise en charge des grands médias par les pouvoirs publics en dénonçant leur déplacement vers le pôle économique du champ journalistique. Cet intérêt pour la critique des médias et du journalisme illustre la thèse de Catherine Leclercq et Julie Pagis, pour qui la politisation n’est pas seulement et pas toujours une condition préalable à l’engagement, mais aussi un de ses produits[9]. Pour François Ruffin, les médias ne sont pas que des moyens d’expression publique, mais également un enjeu politique parmi d’autres.
La diversification du répertoire d’action politique et idéologique
Un investissement sur des enjeux socio-économiques multiples
François Ruffin se montre très rapidement intéressé par le sort de ceux qui l’entourent, dans cette région Picarde marquée par la désindustrialisation et le chômage de masse dû aux délocalisations d’entreprises. C’est ainsi qu’il s’engage dans de nombreuses luttes comme la fermeture de l’usine de robinetterie Pentair à Ham, ou encore en faveur des salariés de l’usine de pneus Goodyear à Amiens. En 1999, alors qu’il n’a que 24 ans, il se rend compte que critiquer le média du Maire d’Amiens ne suffit pas et qu’il faut à son tour qu’il produise de l’information. Sa formation en journalisme s’inscrit dans cette dynamique. Si François Ruffin va au bout de l’enseignement, c’est parce qu’il lui faut « le tampon » de l’école, affirme t-il. Une fois son diplôme en poche, il peut diversifier ses formes d’expression et bénéficier d’un statut plus légitime de journaliste professionnel. Il diversifie son champ de compétences en travaillant pour la radio en tant que reporter pour « Là-bas si j’y suis » sur France Inter. Il dit bénéficier d’une liberté de ton et d’action totale pour mener son travail. Ces expériences alimentent sa créativité et nourrissent son travail.
Mais c’est en 2016 que François Ruffin réalise son plus beau « coup » politico-médiatique. Comme si l’écrit ne suffisait plus à dépeindre la vie de ceux qui sont méprisés, il passe à l’image. Il veut frapper un grand coup, toucher plus de monde, déranger les consciences. Il réussit avec la sortie de son documentaire « Merci Patron !» récompensé par le César du meilleur film documentaire en 2017. Il cumule 500.000 entrées au cinéma pour cette critique de la délocalisation au cours de laquelle il s’oppose à Bernard Arnault, patron de LVMH, à qui il reproche d’avoir délocalisé le lieu de production de l’usine ECCE en Pologne. Il décide d’aider deux employés de l’usine qu’il défend jusqu’à l’Assemblée générale de LVMH. Il s’engage ensuite auprès des salariés de l’entreprise Whirlpool dont l’usine était également menacée de délocalisation.
Au cours de cette même année, Ruffin se mue en l’un des leaders du mouvement Nuit Debout. Un mois auparavant il organisait des manifestations à la Bourse du Travail de Paris, à 50 mètres de la Place de la République[11]. Il se sert ainsi de son capital symbolique et des réseaux qu’il est en capacité d’activer après de nombreux tours de France où il a enchainé les conférences et les débats publics, pour permettre au mouvement de perdurer, notamment en passant son film « Merci Patron !». On voit bien à travers ces actions que François Ruffin se rapproche encore plus du terrain politique national. Il était un observateur engagé, il se mue en acteur.
Les limites d’un répertoire médiatique
François Ruffin et l’équipe de Fakir ont mis en place un répertoire d’action diversifié afin de dénoncer les injustices sociales qui frappent la société française. Mais celui-ci n’a pas toujours les retombées souhaitées dans les médias. Deux raisons permettent de l’expliquer. La première a trait aux conditions de production de l’information. Ainsi, lors de la sortie de son film “Merci Patron !”, le chaîne de radio Europe 1 devait le recevoir dans l’émission “Social Club”. Cependant, sur ordre d’Arnaud Lagardère, propriétaire de la station, sa venue a été annulée pour sujet dit “sensible”[13]. Cet évènement a provoqué une polémique et Europe 1 a finalement fini par accepter de recevoir François Ruffin. Lors de sa venue à l’émission “Europe 1 midi”, ce dernier a souhaité parler de la censure qu’il avait subie. Jean Michel Apathie, journaliste animateur de l’émission, ne lui en a pas laissé l’occasion. En effet, selon lui, le sujet de l’émission n’était pas celui que souhaitait aborder son invité. Cela montre l’importance des “effets de cadrage” qui contraignent le fonctionnement de la parole publique dans les médias. Europe 1 n’aurait d’ailleurs pas été le seul média à censurer François Ruffin[14]. En effet, le syndicat de journalistes du Parisien dénonce la “censure” dont le film a été victime dans ce même journal.
La deuxième raison s’illustre à travers les limites des médias alternatifs qui peuvent servir de canaux d’expression à des personnalités publiques en marge telles que François Ruffin. Le journal Fakir n’a pas les moyens économiques et humains des grands médias. Il est donc plus difficile pour ce journal de toucher un large public. De plus, la lecture de ce type de support exige un intérêt pour les questions politiques qui, comme l’a montré Daniel Gaxie, est très inégalement réparti dans la population[15]. Malgré des efforts pour rendre l’écriture du journal accessible au plus grand nombre, seule une proportion très réduite de personnes est prédisposée à s’intéresser au journal, à son contenu ou aux livres écrit par François Ruffin. Le cinéma étant un média de masse, populaire, il peut donc cibler un large public. Le succès du film a doc été un élément déterminant pour son lancement dans la campagne des législatives.
Dépassement par la députation
Au cœur d’une assemblée nationale totalement renouvelée et dominée par la vague des députés LREM, le profil de François Ruffin détonne[17]. Le député de la première circonscription de la Somme s’est imposé comme l’agitateur d’une gauche citoyenne soucieuse de parler à la fois aux classes moyennes et populaires. Il se définit lui-même comme “député-reporter” et a décidé de faire du « fact checking » (autrement dit une vérification documentée) des propos prononcés en Commission par les représentants des lobbys industriels ou des grands groupes. Son objectif est de démontrer qu’un grand nombre d’acteurs économiques mentent devant la représentation nationale. Sa principale arme de communication, ce sont les réseaux sociaux, il publie régulièrement des vidéos sur ses comptes où on le voit se mettre en scène, comme le 28 septembre 2017 où il accuse Jean-Philippe Girard, président de l’Association Nationale des Industries Alimentaires (ANIA), d’avoir freiné la mise en place de l’étiquetage du logo de santé publique Nutri-Score, dont l’efficacité sur la santé publique est pourtant prouvée scientifiquement.
Le réalisateur de “Merci Patron !” n’hésite pas non plus à se mettre en scène avec ses collègues députés pour dénoncer certaines pratiques ou proposer l’instauration de nouvelles taxes, comme ce fut le cas avec le député Michel Zumkeller (UDI) où il propose une taxe de 5% à verser pour le football amateur après un transfert réalisé par une équipe professionnelle. François Ruffin est très présent dans sa circonscription comme lors de la visite d’Emmanuel Macron au sein de l’usine Whirlpool où il avait interpellé le chef de l’État au sujet du sort des intérimaires de l’entreprise qui venait de trouver un repreneur.
Lorsqu’on lui demande comment il juge le pouvoir dont il dispose en tant que député, il répond : « [ma parole] n’a plus le même poids depuis que je suis élu, je participe à une sorte de psychothérapie de groupe, je porte la parole et dans mon parcours il y a une continuité, je représentais les gens dans Fakir et dans ‘Merci Patron !’. Par ma nouvelle fonction, je fais la même chose, j’avais le sentiment de n’être que très peu représenté dans l’espace public auparavant”. Il poursuit donc en déclarant qu’il est “un porte-parole” et sa fonction de député l’aide par exemple à accomplir de nouvelles actions, comme dernièrement avec les hôpitaux psychiatriques : “je peux interpeller des ministres et donc avoir plus de poids. Je ne suis plus le canard d’Amiens sympathique ou pas sympathique”.
Député médiatique, il se trouve placé dans une situation schizophrénique vis-à-vis des médias : d’un côté, il se sent plus représenté que beaucoup d’autres députés et se dit plus armé intellectuellement pour faire face aux contraintes spécifiques que lui impose cette situation mais, de l’autre côté, on lui pose des questions qui n’ont pas vraiment de rapport avec ses actions. Les journalistes s’intéressent selon lui à de faux problèmes: « on me parle du drapeau européen alors qu’il y a des sujets bien plus graves à aborder”.
Son expérience acquise en tant que reporter et son premier mandat en tant que député lui servent donc à faire passer des messages qui sont dorénavant bien plus audibles. On peut finalement se demander si le député de la Somme participera ou non à la web télé “Le Média” dont la directrice générale sera Sophia Chikirou, ancienne directrice de campagne de Jean-Luc Mélenchon. En tout cas, en cohérence avec sa trajectoire passée, François Ruffin fait partie des signataires du “Manifeste pour un nouveau média citoyen”[18].
Sandrine Nkouoh, Anabelle Patier, Benjamin Chamblain, Hugo Rémond-Marques , Quentin Rousset
[1] Fakir est membre de la Coordination Permanente des Médias Libres, un réseau fondé une première fois en 1999 puis relancé en 2014 : http://medias-libres.org/
[2] Beaugé, Julien. « RUFFIN (François), Quartier Nord, Paris, Fayard, 2006,528 pages. », Politix, vol. nº 77, no. 1, 2007, pp. 214-217.
[3] Bingham, Michael. « Michael Moore, cinéaste social », Mouvements, vol. no27-28, no. 3, 2003, pp. 73-79.
[4] Leclercq, Catherine, et Julie Pagis. « Les incidences biographiques de l’engagement. Socialisations militantes et mobilité sociale. Introduction », Sociétés contemporaines, vol. 84, no. 4, 2011, p.10
[5] Ibid. p. 12
[6] Matonti, Frédérique, et Franck Poupeau. « Le capital militant. Essai de définition », Actes de la recherche en sciences sociales, vol. no 155, no. 5, 2004, p. 8
[8] Bourdieu Pierre. La représentation politique [Éléments pour une théorie du champ politique]. In: Actes de la recherche en sciences sociales. Vol. 36-37, février/mars 1981. La représentation politique-1. p. 6
[9] Leclercq, Catherine, et Julie Pagis. « Les incidences biographiques de l’engagement… », op. cit., p. 12
[10] Le Point. (23/02/2016), « François Ruffin est-il vraiment censuré par les médias ? » http://www.lepoint.fr/medias/francois-ruffin-est-il-vraiment-censure-par-les-medias-23-02-2016-2020375_260.php
[11] Lambert, E. (28/04/2016), « Journalisme engagé, critique des médias et France périphérique : qui est François Ruffin, l’inspirateur de Nuit debout ? »; Francetvinfo.
[12] Wolfsfeld, Gadi, Media and Political Conflit, Cambridge University Press, 1997
[13] Meffre, Benjamin (24/2/2016), “François Ruffin, étrille Arnaud Lagardère sur Europe 1 et quitte brusquement le studio”, Ozap.com.
[14] Rieth, Bruno “Merci Patron! censuré au Parisien : la liberté de presse est menacée”, Marianne.
[15] Gaxie, Daniel, Le Cens caché. Inégalités culturelles et ségrégation politique, Paris, Le Seuil, 1978.
[16] Guionnet, Christine, « Marginalité en politique et processus d’institutionnalisation. Les mouvements Motivé-e-s et citoyens (2001-2003) », in Arnaud L., Guionnet C., dir., Les frontières du politique, PUR, 2005, p. 263-291.
[17] https://www.franceculture.fr/emissions/linvite-des-matins-2eme-partie/opposition-merci-macron-2eme-partie
[18] Médias : L’indispensable regard critique, article paru dans Politis, n° 1477 du 2017-11-08