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La « communication populaire » en Amérique latine : un vecteur du changement social ?

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Ana Cristina Suzina vient de publier The Evolution of Popular Communication (Palgrave, 2021), un ouvrage collectif composé de douze contributions issues de sept pays d’Amérique latine. Les auteurs entendent retracer l’évolution et de saisir les enjeux de la « communication populaire » dans cette région. A quoi renvoie cette notion, peu familière des lecteurs européens ? Dans quelle mesure, en donnant la parole aux « sans voix », la communication populaire a-t-elle servi de vecteur de changement social en Amérique latine ? La lecture de l’ouvrage et un entretien avec la chercheuse nous ont permis de comprendre ce phénomène et d’en mesurer l’envergure de l’autre côté de l’Atlantique.

L’émergence de la communication populaire en Amérique latine

En Amérique latine, le secteur de la communication populaire s’est développé dans un double contexte. D’une part, celui d’une forte polarisation sociale entre l’extrême richesse de quelques-uns et la grande pauvreté des masses. D’autre part, celui d’un niveau particulièrement élevé de concentration des médias détenu par les oligarchies nationales et des groupes transnationaux. Cette situation a nourri la volonté, chez ceux qui sont tenus à distance de l’espace politique et médiatique, de se doter de moyens d’information et de communication leur permettant de faire entendre leurs voix[1]. La communication populaire se présente ainsi comme un espace de luttes sociales et politiques, combinant des réflexions théoriques et doctrinaires et de nombreuses actions de terrain visant à promouvoir le changement social par une « démocratisation de la communication »[2].

Ana Cristina Suzina

Interrogée à ce sujet, Ana Suzina Cristina, Docteure en communication au Brésil et Lecturer à l’Université de Loughborough, en Grande-Bretagne, nous rappelle que la « communication populaire » est une notion fondée sur un ensemble d’expérimentations pratiques[3], telles que le réseau autonome et indépendant des radios de mineurs en Bolivie[4].

Dorismilda Flores-Márquez, professeure associée de communication à l’Université De La Salle Bajío au Mexique et coprésidente du Groupe de recherche sur les techniques, l’internet et la société de l’information, de l’Association mexicaine des chercheurs en communication, estime que les premières approches de communication populaire ont débuté dans les années 1940 pour donner une voix aux « sans-voix » en rendant l’éducation et la participation des citoyens à des radios locales beaucoup plus accessibles[5]. C’est le cas par exemple des radios boliviennes précédemment citée, qui ont finalement permis « la participation à la sphère politique d’importants secteurs de la société dont les demandes ne pouvaient s’exprimer qu’à travers des mobilisations de masse » et la mise en relation « de régions qui ne possédaient pas de moyens de communication »[6].

Si le développement de la réflexion sur la communication en Amérique latine a d’abord été porté par une opposition créative des communautés opprimées face à la concentration économique et au contrôle politique des médias, il a aussi été permis par des travaux de chercheurs. Ces universitaires analysent ces pratiques en prenant leur distance avec les théories « occidentalocentrées » de la communication[7]. Des théories qu’ils critiquent et reformulent pour les adapter aux modalités historiques de l’Amérique latine.

Gabriel Kaplùn, directeur d’un cursus en sciences de la communication à l’université de la République en Uruguay, distingue ainsi quatre grandes traditions de la recherche en communication en Amérique latine[8]. Les approches fonctionnalistes et critiques, tout d’abord, s’intéressent aux « effets persuasifs » des médias sur les publics. Les théoriciens fonctionnalistes sont attachés à l’étude des effets et fonctions des médias. Les tenants de l’approche « critique », en se basant sur les travaux de l’école de Francfort, sont davantage portés sur l’étude des pouvoirs et structures économiques et discursives des médias. Les approches « culturalistes » et « alternativistes », ensuite, reconnaissent le rôle des publics, ainsi que la présence du « populaire » dans la communication et la culture de masse. Ils soulignent un lien étroit entre la « communication alternative et le processus d’éducation populaire, les mouvements sociaux et le développement de la théologie de la libération ».

Comme l’explique Ana Suzina Cristina dans l’introduction de son ouvrage, trois aspects normatifs sont à distinguer dans de la notion de « communication populaire ». En premier lieu, la communication populaire se détermine toujours selon une approche ascendante, car, écrit-elle, « le processus de communication part du lieu où le groupe social vit ou agit et fait remonter ses aspirations, sa mystique, sa vision du monde ». Dans un second temps, il s’agit de son point de vue d’une communication qui se construit toujours dans un contexte de luttes sociales, dans lesquelles ne prévaut pas seulement l’obtention d’une visibilité ni le fait de donner écho à sa voix, mais plutôt de « s’engager dans une lutte pour les significations ». Il s’agit donc d’une lutte sociale pour la « représentation » dans le but d’« obtenir une place dans le cadre de la conception de la société ». En dernier lieu, la communication populaire recouvre également l’émergence de modèles alternatifs dans la création des médias. Des médias « basés sur un processus de communication, qui inclut nécessairement des exigences élevées de dialogue ». Enfin, elle conclut en affirmant que « la définition de ce cadre normatif sert à placer la communication populaire comme une épistémologie « du Sud » qui défend l’idée qu’un “autre monde est possible” »[9].

Des rapports sociaux de domination propices à l’émergence de luttes pour la communication populaire

Les firmes latino-américaines du secteur de la communication sont devenues, au terme d’un processus d’intégration verticale et horizontale, de vastes conglomérats privés tirant profit de leurs « positions dominantes »[10] . Leur premier objectif est d’avoir un pouvoir de contrôle sur un ensemble de médias allant de la télévision, la radio à la presse. Ces groupes médiatiques ont souvent, comme le précise Armand Mattelart, des activités au-delà des activités médiatiques dans le domaine économique, interconnectées au monde politique[11]. Il nous décrit les fleurons que sont le “groupe Televisa au Mexique, Cisneros au Venezuela, Globo au Brésil ou Clarin en Argentine”[12]. Il s’agit selon lui d’un « système hégémonique de médias »[13]. Par exemple, au Brésil, le système médiatique est dirigé par sept familles. Globo, le plus important, gère « 56% de la télévision ouverte, et 44% de la télévision fermée»[14]. Pour cela, il a bénéficié du soutien des militaires[15].

Par ailleurs, l’Amérique latine est une région du monde dont l’histoire a été fortement marquée par la colonisation. Cette histoire a laissé des marques, en particulier des inégalités très marquées[16]. Eduardo Galeano, journaliste et écrivain uruguayen décrivait avec force dans son ouvrage Les veines ouvertes de l’Amérique latine, dont nous fêtons cette année les cinquante ans de publication, les ravages et les conséquences de la colonisation. Celles-ci continuent d’exercer leurs effets sur les peuples autochtones. Comme le soutient Angelica Mateus Mora, Docteure en études cinématographiques et audiovisuelles, la « tradition post-coloniale génératrice d’exclusion […] condamne le monde indien à l’insignifiance et transforme l’Indien en un être invisible »[17]. De même, dans un contexte de  « racisme et de sexisme structurel, d’écarts sociaux exacerbés et de conservatisme chrétien »[18], les colères et les volontés d’émancipation sont fortes.

Les conditions dans lesquelles se développe la communication populaire sont très particulières. L’Amérique latine a été traversée par des crises successives. Les classes populaires ont été laissées de côté dans cette zone du Tiers-Monde se développant à grande vitesse[19], émaillé par les dictatures militaires et les coups d’État. En effet, les « inégalités internes (élites autoritaires et conservatrices confrontées à la grande majorité de la population) et [les] inégalités externes (Nord-Sud) »[20] ont été un terreau propice au développement de la communication populaire. Sous les dictatures militaires, explique Ana Cristina Suzina,« la justice et la dignité étaient asservies, mais aussi le droit à la communication et à la liberté d’expression. Ensuite, la communication a traversé des périodes de résistance, et la communication populaire est devenue un refuge et, souvent dans la clandestinité, un outil dans la lutte pour la libération »[21].

Fuera de la óptica Indígena: Zapatistas y Videístas Autónomos Alexandra  Halkin “El trabajo de video nos ha conmovido realm
Atelier de production vidéo dans une communauté zapatiste du Chiapas (Source)

Le développement économique est inégal sur le territoire, laissant de côté les campagnes et les zones péri-urbaines. Willem Assies, anthropologue, montre  comment « les approches des mobilisations se sont structurées autour de cette notion de « mouvement populaire »[22]. Cette notion parfois préférée à celle de mouvement social”[23] permet de désigner “à la fois des organisations de classes moyennes, ouvrières et paysannes ou encore celles des habitants des quartiers défavorisés” pour « montrer la “construction d’un maillage des sociétés « par le bas »“[24]. Les années 1970 sont un « moment d’ébullition et de rencontre de la classe moyenne avec les classes populaires »[25]. C’est aussi la seconde vague du féminisme qui déferle sur le continent.[26] Enfin, l’Amérique latine prendra la «tête de la résistance au néolibéralisme »[27], avec le mouvement zapatiste ou le Mouvement des sans-terres par exemple.

L’Église a joué un grand rôle dans l’émancipation collective en Amérique latine[28], notamment par l’intermédiaire de la « théologie de la libération », qui prend ses distances avec l’Église catholique européenne jugée « trop étrangère par rapport aux problèmes du continent »[29]. La lutte contre la pauvreté devient le cheval de bataille de l’Église latino-américaine. Tournée vers le changement social, « le regard se porte sur les structures sociales et les institutions politiques qu’il faut changer dans la société latino-américaine »[30]. La « théologie de la libération » est vue comme « un terreau fertile dans laquelle les communautés locales se sont éveillées à une réalité d’oppression et pour une réponse collective à celle-ci, y compris une appropriation de la communication »[31]. Se sont ainsi développées des communautés chrétiennes composées de laïcs et d’hommes d’Église. Elles ont joué un rôle « important et significatif »[32] dans la pratique de la communication populaire. L’émergence des radios catholiques, comme la pionnière Radio Sutatenza en Colombie, la Radio Santa Maria en République dominicaine, les Escuelas Radiofónicas en Bolivie, ainsi que tant d’autres initiatives de radio, parfois affiliée directement à l’église ont donné naissance à ce qui deviendra l’Association Latino-Américaine d’Education Radiophonique (ALER), l’un des plus grands réseaux de communication populaire du sous-continent[33].

Un des exemples marquants d’usage de la communication populaire est celui du Movimento sem terra[38](Mouvement sans terre). Apparu au Brésil dans les années 1980, au cœur d’un pays gangrené par la dictature militaire, cette organisation milite pour le développement d’une agriculture populaire et communautaire. Les politiques agraires brésiliennes incarnent une logique classiste. Les terres dans leur majorité sont possédées et exploitées par l’oligarchie foncière. La MST, organisation de lutte et de résistance populaire a un répertoire d’action politique étendu. Depuis plus de trente ans, le mouvement a organisé de nombreuses prises de terres et des manifestations. Une partie de son action repose sur la mise en place de dispositifs de « communication populaire ». Des gazettes ou bulletins sont imprimés et distribués. Le Jornal Sem Terra est imprimé à plus de 10 000 exemplaires.  Il circule de Porto Alegre (Sud du Brésil) jusqu’au nord du pays. De quoi étendre le mouvement et porter le projet de territoires récupérés et collectifs. Il s’agit, pour reprendre la formule du pédagogue brésilien Paulo Freire, d’ »être le dialogue et ne pas le subir »[39]

Manifestation de paysans du Mouvement des sans terre (Brésil, juillet 2017). Source

L’émancipation par la communication populaire

L’un des enjeux principaux de la communication populaire est de parvenir à l’émancipation des classes « dominées, oppressées[34] ». La communication populaire, de par sa portée, son histoire et ses fondements, est à la fois, l’acteur et le narrateur de la « transformation sociale »[35]. Différentes composantes structurent la communication populaire, mais, celle-ci a pour principal fondement le fait de ne pas « renier sa culture, en être fier et la diffuser ».[36] Face à des processus de communication aux mains des classes possédantes et dirigeantes, les militants de la communication populaire vérifient que l’ensemble des informations données concernant les groupes subalternes sont fiables. Ce qui permet, entre autres, de satisfaire leurs propres préoccupations et être acteurs de leur médiatisation.

La communication populaire est aussi une manière de se réapproprier son espace. Lors de l’apparition de la crise sanitaire liée à la pandémie de « Covid-19 »[37], les quartiers populaires se sont retrouvés particulièrement exposés à la mortalité, à la précarité et aux politiques répressives menées par Jaïr Bolsonaro et son administration. Les habitants des Favelas de Rio de Janeiro ont fait face au virus en mobilisant un riche répertoire de communication. Celle de terrain, qui a consisté à se servir des éléments matériels et logistiques qui composent la favela pour diffuser les recommandations, en termes de moyens de lutte contre la propagation du virus, de la part de l’OMS. Et celle des réseaux sociaux. En outil d’alerte, le #COVID19nasfavelas a été diffusé sur les réseaux sociaux, Il a permis de dénoncer et de montrer la réalité subie par les habitants, majoritairement noirs, des favelas. En mai 2020, près 36% des personnes infectées par le Covid-19 et hospitalisées étaient noires au Brésil et représentaient environ 45% des décès recensés. La communication populaire, axée ou non sur les avancées technologiques a été l’un des maillons de la dénonciation des répressions et un organe des luttes sociales.

La parution du livre dirigé par Ana Cristina Suzina est donc l’occasion de revenir sur les conditions de genèse et de diffusion de la communication populaire en Amérique latine. Il s’agit d’un ensemble très foisonnant de réflexions théoriques et d’expérimentations concrètes. Dans la période des dictatures des années 1960-1980, poussées par de fortes inégalités et par des mouvements sociaux de forte envergure, la communication populaire s’est imposée dans les pratiques militantes et citoyennes en Amérique Centrale et du Sud. En s’inspirant de cette nouvelle manière de lutter, plusieurs mouvements protestataires ont trouvé une résonnance dans les populations latino-américaines, à l’image du Mouvement des paysans sans terre. Par ailleurs, l’émergence de radios communautaires permet l’affirmation du droit à la communication comme droit humain dans différentes organisations internationales. C’est une forme d’émancipation que cherchent les différents groupes opprimés à travers la communication populaire. Nous remarquons que malgré les difficultés à faire face aux monopoles technologiques et économiques des classes dominantes, et à l’hégémonie culturelle et médiatique, la communication populaire s’est durablement installée dans le paysage médiatique latino-américain et a inspiré des expériences similaires dans le monde.

Valentin BELIN, Alex BROUARD, Raphaël JORGE et Jean-Baptiste LACHENAL (promo 2021-2022)


[1] Entretien avec Ana Cristina Suzina, Docteure en communication et Lecturer à l’Université de Loughborough, réalisée le 8 octobre 2021

[2] Mattelart, Armand. « Les enjeux des luttes pour la démocratisation de la communication », Mouvements, vol. 76, no. 4, 2013, pp. 66-77.

[3] Ana Cristina Suzina, Entretien,  Op. cit.

[4] Capra, Paula. « L’originalité de la communication participative en Amérique latine », Hermès, La Revue, vol. 48, no. 2, 2007, pp. 135-144.

[5] Ana Cristina Suzina (ed.), The Evolution of Popular Communication in Latin America, Palgrave Studies in Communication for Social Change, 2021, pp. 191-209.

[6] Capra, Paul, « L’originalité… », op. cit.

[7] Suzina, Ana Cristina, entretien, op. cit.

[8] ibid

[9] ibid.

[10] Martín Becerra et Guillermo Mastrini, « Concentration et convergence des médias en Amérique latine », Communiquer, 20, 2017, 85-103.

[11] Mattelart, Armand. « Les enjeux des luttes pour la démocratisation de la communication », Mouvements, vol. 76, no. 4, 2013, pp. 66-77.

[12] ibid

[13] ibid

[14] Martín Becerra et Guillermo Mastrini, op. cit.

[15] ibid

[16] Galeano Eduardo, Les veines ouvertes de l’Amérique latine (1971), Presse Pocket, Plon, Paris, 1981

[17] Mateus Mota Angelica, Cinéma et audiovisuel latino-américains, L’Indien : images et conflits, L’Harmattan, 2012, p.12 ; Gergaud Sophie, « Les médias communautaires autochtones en Amérique latine : le droit à la communication comme composante fondamentale du droit à l’autodétermination », « Pour une information et un Internet libres : journalistes indépendants, médias associatifs et hacktivistes s’engagent », Passerelle n°11, 2014

[18] Myriam Hernández Orellana, “Le genre comme catégorie d’analyse dans les SIC : un dialogue entre l’Amérique latine et la France est-il possible ?”, Revue française des sciences de l’information et de la communication, 13 | 2018

[19] QUENAN Carlos, VELUT Sébastien (coord.), « « La pauvreté et les inégalités », in Les enjeux du développement en Amérique latine. Dynamiques socioéconomiques et politiques publiques, Paris, Institut des Amériques, 2011, p. 98-102

[20] Capra Paula. « L’originalité de la communication participative en Amérique latine », Hermès, La Revue, vol. 48, no. 2, 2007, pp. 135-144.

[21] A. C. Suzina, op. cit., 2021

[22] Goirand, Camille. « Penser les mouvements sociaux d’Amérique latine. Les approches des mobilisations depuis les années 1970 », Revue française de science politique, vol. 60, no. 3, 2010, pp. 445-466.

[23] WICKHAM-CROWLEY Timothy, ECKSTEIN Susan, “Economie et sociologie politiques du militantisme et des répertoires des mouvements sociaux récents en Amérique latine”, Revue Internationale de Politique Comparée, vol. 17, n° 2, 2010, p. 29-52

[24] Goirand, Camille, op. cit.

[25] Capra Paula, op. cit.

[26] Falquet, Jules. « Le mouvement féministe en Amérique latine et aux Caraïbes. Défis et espoirs face à la mondialisation néo-libérale », Actuel Marx, vol. 42, no. 2, 2007, pp. 36-47.

[27] ibid

[29] Schooyans Michel. « Théologie et libération : quelle libération ? », Revue théologique de Louvain, 6ᵉ année, fasc. 2, 1975. pp. 165-193.

[30] Ibid

[31]   A. C. Suzina, 2021 op. cit.

[32]   ibid

[33]   ibid

[34] A. C. Suzina (ed.), The Evolution of Popular Communication… op. Cit.

[35] A. C. Suzina (ed.), The Evolution of Popular Communication… op. cit.

[36] A. C. Suzina (ed.), The Evolution of Popular Communication… op. cit.

[37] Joël Chatreau, « Les favelas du Brésil sont des mouroirs pour les cas graves de coronavirus, des Noirs surtout », , Euronews, [URL : Les favelas du Brésil sont des mouroirs pour les cas graves de coronavirus, des Noirs surtout | Euronews]

[38] Douglas ESTEVAM« Mouvement des sans-terre du Brésil : une histoire séculaire de la lutte pour la terre, , 2009 [URL : :http://base.d-p-h.info/fr/fiches/dph/fiche-dph-8006.html ]

[39] A.C. Suzina, op. cit.