Les résultats du premier tour d’un scrutin déjà entaché de fraudes du 4 mars sont tombés : Vladimir Poutine est élu Président. Il n’est pas question ici de tergiverser sur la légitimité de la victoire du nouveau Président mais de mesurer ce que l’on peut appeler la communication du charisme.
Vladimir Vladimirovitch Poutine accède pour la première fois à la fonction de Président du gouvernement russe (par intérim) en décembre 1999, après la démission surprise de Boris Eltsine. Il doit cependant attendre mars 2000 pour être officiellement élu. Depuis, le premier homme du Kremlin allie propagande traditionnelle communiste et communication moderne, le tout dans un savant cocktail d’images très maitrisées.
L’ancien espion du KGB comprend très vite que, pour trancher avec l’image alcoolisée et bon enfant de son prédécesseur, il doit se positionner en personnage viril, capable de diriger le plus vaste pays du monde. Boris Eltsine était un homme malade, Vladimir Poutine sera un homme sain et fort.
C’est l’idée qu’il incarne en montant à cheval torse nu un dans une région reculée de la Sibérie en 2009. Et quand il ne crapahute pas dans les paysages naturels auxquels il se prétend si attaché, c’est pour mieux faire la démonstration de sa force lors d’une exhibition de judo à Saint-Pétersbourg ou encore atteindre la vitesse de 240km/h au volant d’une F1.
Des situations réglées au millimètre près par un service de communication désireux de faire de l’homme, une idole. Mais Vladimir Poutine n’en oublie pas moins ses concitoyens. Quand il n’aide pas les scientifiques dans leur chasse à la baleine, il prend les manettes d’un hydravion pour sauver la forêt des grands incendies de l’été 2010. Une manière de rester proche des préoccupations de tous, en restant tout de même le héros de la situation. Chaque événement médiatique est bon à être utilisé et cela, l’ancien espion du KGB l’a bien compris. L’alimentation du storytelling de l’homme fort de la Russie est quasiment intarissable mais laisse parfois certaines ficelles trop apparentes. C’est ce qu’il se passe lorsque le Président plonge en expédition archéologique et ressort allègrement avec deux amphores. Un exploit que son service de presse a tout de même relativisé quand certains ont crié à la supercherie.
« En Russie, son image d’homme fort, macho et viril, correspond à l’attente du public », constate Igor Mintousov, patron de la plus grande agence russe de communication, Niccolo M, dans un article de l’Express du 10 octobre 2011. « En 1999, quand il s’est fait photographier dans le cockpit d’un avion de chasse, l’image a impressionné tout le monde. C’était d’une grande modernité. Avant lui, aucun Président ne s’était montré sous ce jour ».
Ainsi, depuis plusieurs années, les citoyens russes assistent à une avalanche d’images prônant le culte de la personnalité de Vladimir Poutine et cela n’est pas sans rappeler certains Staline ou Mao. Ces dictateurs d’une autre ère sont quelque part les inventeurs du storytelling. Le culte de la personnalité qu’ils ont mis en place dans leur pays respectifs, n’est pas si loin de celui de Vladimir Poutine. Les outils changent – affiches dans un cas contre internet dans l’autre – mais le résultat recherché reste le même – créer l’image d’un personnage intouchable, à l’aura incontestable afin de mieux asseoir son pouvoir.
Mais face à ce lavage de cerveau médiatique, une riposte naît parmi la population. Lors de la dernière campagne, des initiatives anti Poutine ont vu le jour, comme le groupe punk féministe Pussy Riot. Ces actions ont largement été relayées par le biais du seul média à disposition des citoyens : Internet. Un retour de bâton auquel le Président a lui même participé en autorisant la bande passante en Russie. Il déclare ainsi « qu‘il est impossible de limiter l’internet. Le seul moyen pour les contrer (les opposants, ndrl), c’est d’y présenter d’autres opinions et de les rendre plus intéressantes ». Le documentaire de 10 minutes de François Condamin et Emiland Guillerme, sur la guerre de la communication numérique russe, le montre bien analyse les opérations de cyber communication menées par les pro et anti Poutine.
Conclure que Vladimir Poutine a été réélu grâce à une communication efficace serait une solution tronquée. Certes, le leader de Parti Uni utilise abondamment les rouages de la communication et s’est aventuré sur un terrain où nulle autre personnalité politique d’un pays démocratique ne s’est risquée avant lui. Mais le fait-il à bon escient ? Non si l’on en croit un récent sondage montrant que 40% des Russes ne lui font plus confiance. Un constat qui nous pousse à aller chercher la raison de son élection dans la corruption d’un système politique.
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