Notre projet tutoré, commandité par la Représentation de la Commission européenne en France, a pour objet de concevoir une stratégie de communication numérique. L’institution à Paris veut en effet dynamiser sa présence en ligne. Pour cela, notre groupe a émis des recommandations et a proposé différents outils. Retour sur un mois de projet.
La Représentation de la Commission en France est un acteur essentiel dans la diffusion de l’information européenne sur notre territoire. En tant qu’émanation directe de l’institution à Bruxelles, elle a trois missions principales : Faire le lien avec les citoyens, faire de la veille informationnelle (informer Bruxelles de ce qui se passe en France) et informer les journalistes des activités de la Commission (Relations presse). Ces missions sont impulsées par l’antenne nationale à Paris mais aussi par l’antenne régionale de Marseille.
La Représentation se trouve à une étape importante pour le développement de sa communication numérique. La DG Communication de la Commission Européenne repense actuellement l’architecture des sites des différentes Représentations. Elle récolte, à ce stade, des idées, les discussions venant de commencer. La Représentation en France souhaite donc y prendre part, en proposant des recommandations d’évolutions pertinentes.
Un tel contexte nous a permis de proposer des idées à la fois concrètes (sur le court terme) et créatives (sur le long terme). Il y avait une réelle possibilité d’influencer la nouvelle architecture des sites des représentations. Notre réflexion devait permettre à la Représentation de formuler des propositions tant sur le fond (contenu éditorial) que sur la forme (architecture).
Pour réaliser ce projet, nous avons toujours gardé à l’esprit une contrainte : Les moyens humains et techniques limités. En effet, la Représentation a un personnel réduit qui ne s’occupe pas à temps plein de la communication numérique. Pour cela, il fallait donc proposer des outils et des recommandations réalistes et réalisables par l’équipe actuelle. Il en va de notre professionnalisme et de la compréhension de l’environnement de nos commanditaires.
Après avoir réalisé un benchmark (sites d’information, sites d’autres Représentations, sites d’Ambassade, d’Institut culturel), nous avons établi un mapping qui nous a permis de situer le site actuel de la Représentation française et son activités sur les réseaux sociaux par rapport aux autres Représentation étudiées et de définir comment elle devait se positionner. Afin de justifier nos recommandations, nous avons souhaité recueillir des avis extérieurs. A cette fin, nous avons pris contact avec différentes Représentations afin de recueillir des informations sur leurs stratégies numériques et leurs objectifs. Par ailleurs, nous avons réalisé une enquête quantitative en ligne auprès de 226 internautes. Elle nous a permis d’appréhender les besoins des internautes quant au site Internet et aux comptes sur les réseaux sociaux (Facebook, Twitter, Youtube) de la Représentation. Les chiffres recueillis sont très instructifs et montrent qu’il y a encore un grand travail à faire : Malgré un panel de 65% d’étudiants, seuls 19% des sondés ont participé au programme Erasmus. 57% des sondés estiment être peu informés sur l’actualité européenne. 84% des sondés ne s’étaient jamais rendus sur le site Internet de la Représentation.
Ces différentes sources nous ont permis d’élaborer un certain nombre de recommandations. Ces dernières avaient pour objet d’améliorer l’interactivité avec l’internaute (création de sondage d’opinion par exemple) et l’information des citoyens français (Conception d’une carte interactive permettant aux internautes de voir le point d’information le plus proche de chez lui par exemple)
Pour accompagner nos recommandations, nous avons proposé à la Représentation une vidéo de présentation de l’institution. En effet, la vidéo est un outil, pédagogique et ludique, efficace pour présenter simplement le rôle de la Représentation. Le citoyen veut comprendre qui est derrière la Représentation ? Pourquoi ? Et que fait-elle concrètement pour lui ?
Enfin, nous avons réalisé une infographie présentant l’implication de l’Union Européenne dans la vie quotidienne des Français. Chacun doit en effet avoir conscience que l’Union est présente à chaque étape de la vie des Européens : Etudes, Santé, Voyage, Vie citoyenne.
Pour conclure, il est important de garder à l’esprit le fait qu’une stratégie numérique, la plus pertinente soit elle, ne répondra pas à tous les défis que pose le projet de construction européenne. Internet n’est pas la seule clé de communication : 63% des sondés veulent en effet être informés de l’actualité européenne par les médias traditionnels. Nous ne devons donc pas négliger ces « médias push » : l’information européenne doit venir aux citoyens. Et sur ce point, c’est à l’ensemble des acteurs compétents (médias, responsables politiques, etc.) de communiquer, de manière cohérente, sur le dossier européen.
Dès demain, chaque citoyen ne va pas se mettre à apprécier et à comprendre l’Union, mais c’est en donnant une cohérence entre chaque outil de communication, en impulsant une volonté politique, en impliquant les citoyens, que l’on fera que l’Union Européenne sera mieux comprise.
Maxime Boitieux, Claire Brunelle, Marina Malikite, Caroline Saisou et Hugo Vanmalle