Avec respectivement 8,9 et 7,4 % des suffrages lors des élections régionales allemandes dans les Lands de Berlin et de Saxe, le Piratenpartei a réalisé son entrée dans la politique allemande avec succès. Il lui reste à la confirmer dans les autres pays européens.
Le parti pirate a été créé en Suède à la suite de la fermeture du site de partage en ligne The Pirate Bay en 2006. Premier parti issu directement d’internet, il a ainsi pu se développer rapidement à l’échelle internationale. Son entrée officielle dans la politique s’est effectuée en 2009 lors des élections au Parlement européen. Avec 7,1% des suffrages, Amelia Anderstotter et le vice-président du parti suédois, Christian Engström, sont devenus les premiers députés pirates.
A la base de leurs idées, que l’on retrouve dans la Déclaration d’Uppsala, il y a essentiellement la réforme du droit de propriété intellectuelle, la protection des libertés numériques et la transparence gouvernementale. Ils combattent notamment les lois liberticides telles que Hadopi, Loppsi II et ACTA. Mais leur programme, issu majoritairement de la mouvance internet, reste à l’état embryonnaire sur les autres thématiques. On retrouve cependant de façon éparse d’autres points de réforme. Ainsi le parti pirate réunionnais souhaite un revenu minimum pour tous de 500 euros. le parti belge prône, la prise en compte des votes blancs ainsi que le droit de vote des étrangers vivant dans le pays depuis plus de 5 ans. Enfin en Autriche, c’est contre le manque de démocratie au sujet du mécanisme européen de stabilité que le parti se dresse.
En Allemagne, l’émergence du jeune parti pirate est souvent comparée à celle des verts dans les années 1970. A leur instar, il part d’un sujet précis pour ensuite s’émanciper vers des thématiques plus larges. On peut avancer de multiples raisons à leur essor. Tout d’abord il permet une participation plus aisée de part son usage d’internet. Il n’est plus nécessaire de se déplacer pour participer aux débats du parti. Ce qui facilite également son attrait puisque l’engagement personnel est alors moins important. De plus il intègre le thème d’internet qui est encore très en marge des idées soutenues dans le reste des partis. Enfin on peut également soutenir la thèse qu’il compense une certaine faillite de l’élite politique traditionnelle. Le fait qu’il prône la transparence politique ou encore une démocratie directe, le fait apparaître comme un parti cherchant à redonner la place dut au citoyen dans une démocratie. « Les jeunes hommes qui votent pour la première fois émettent de forts messages protestataires (…) Comment répondre à ces appels à plus de transparence et de participation en politique ? », cette interrogation de Hermann Gröhe, le secrétaire général du parti conservateur d’Angela Merkel, illustre ce problème que les partis traditionnels n’arrivent pas à résoudre.
Avec une implantation dans une cinquantaine de pays, le parti pirate a d’ores-et-déjà réussi son développement horizontal. On a d’ailleurs pu le retrouver à son sommet international à Prague les 14 et 15 avril derniers. Cependant, les partis pirates ne bénéficient pas de la même influence à l’intérieur de chaque pays. En effet, c’est surtout en Suède et en Allemagne que les pirates deviennent importants. Fort de sa victoire aux dernières élections régionales allemandes, c’est outre-Rhin que la force politique du parti pirate allemand ne peut être remise en question. Avec le mode de scrutin proportionnel en place en Allemagne, l’obtention de 5% des suffrages lui permet d’être présent dans les parlements régionaux. Les sondages lui prédisent également des sièges lors des prochaines élections régionales dans les Lands de Schleswig-Holstein et Nord-Westphalie. « Je croyais que les Pirates étaient un phénomène de grandes villes. Je suis un peu étonné de leur score en Sarre », avoue le politologue de l’Université libre de Berlin, Nils Diederich. Mais c’est surtout en 2013, lors des élections au Bundestag, que l’on verra si le Piratenpartei confirme sa place de troisième force politique allemande avec les 13% d’intention de vote que les sondages lui prédisent. La CDU-CSU et le SPD obtenant respectivement 36% et 24%.
Le parti pirate a été créé en Suède à la suite de la fermeture du site de partage en ligne The Pirate Bay en 2006. Premier parti issu directement d’internet, il a ainsi pu se développer rapidement à l’échelle internationale. Son entrée officielle dans la politique s’est effectuée en 2009 lors des élections au Parlement européen. Avec 7,1% des suffrages, Amelia Anderstotter et le vice-président du parti suédois, Christian Engström, sont devenus les premiers députés pirates.
A la base de leurs idées, que l’on retrouve dans la Déclaration d’Uppsala, il y a essentiellement la réforme du droit de propriété intellectuelle, la protection des libertés numériques et la transparence gouvernementale. Ils combattent notamment les lois liberticides telles que Hadopi, Loppsi II et ACTA. Mais leur programme, issu majoritairement de la mouvance internet, reste à l’état embryonnaire sur les autres thématiques. On retrouve cependant de façon éparse d’autres points de réforme. Ainsi le parti pirate réunionnais souhaite un revenu minimum pour tous de 500 euros. le parti belge prône, la prise en compte des votes blancs ainsi que le droit de vote des étrangers vivant dans le pays depuis plus de 5 ans. Enfin en Autriche, c’est contre le manque de démocratie au sujet du mécanisme européen de stabilité que le parti se dresse.
En Allemagne, l’émergence du jeune parti pirate est souvent comparée à celle des verts dans les années 1970. A leur instar, il part d’un sujet précis pour ensuite s’émanciper vers des thématiques plus larges. On peut avancer de multiples raisons à leur essor. Tout d’abord il permet une participation plus aisée de part son usage d’internet. Il n’est plus nécessaire de se déplacer pour participer aux débats du parti. Ce qui facilite également son attrait puisque l’engagement personnel est alors moins important. De plus il intègre le thème d’internet qui est encore très en marge des idées soutenues dans le reste des partis. Enfin on peut également soutenir la thèse qu’il compense une certaine faillite de l’élite politique traditionnelle. Le fait qu’il prône la transparence politique ou encore une démocratie directe, le fait apparaître comme un parti cherchant à redonner la place dut au citoyen dans une démocratie. « Les jeunes hommes qui votent pour la première fois émettent de forts messages protestataires (…) Comment répondre à ces appels à plus de transparence et de participation en politique ? », cette interrogation de Hermann Gröhe, le secrétaire général du parti conservateur d’Angela Merkel, illustre ce problème que les partis traditionnels n’arrivent pas à résoudre.
Avec une implantation dans une cinquantaine de pays, le parti pirate a d’ores-et-déjà réussi son développement horizontal. On a d’ailleurs pu le retrouver à son sommet international à Prague les 14 et 15 avril derniers. Cependant, les partis pirates ne bénéficient pas de la même influence à l’intérieur de chaque pays. En effet, c’est surtout en Suède et en Allemagne que les pirates deviennent importants. Fort de sa victoire aux dernières élections régionales allemandes, c’est outre-Rhin que la force politique du parti pirate allemand ne peut être remise en question. Avec le mode de scrutin proportionnel en place en Allemagne, l’obtention de 5% des suffrages lui permet d’être présent dans les parlements régionaux. Les sondages lui prédisent également des sièges lors des prochaines élections régionales dans les Lands de Schleswig-Holstein et Nord-Westphalie. « Je croyais que les Pirates étaient un phénomène de grandes villes. Je suis un peu étonné de leur score en Sarre », avoue le politologue de l’Université libre de Berlin, Nils Diederich. Mais c’est surtout en 2013, lors des élections au Bundestag, que l’on verra si le Piratenpartei confirme sa place de troisième force politique allemande avec les 13% d’intention de vote que les sondages lui prédisent. La CDU-CSU et le SPD obtenant respectivement 36% et 24%.
En France, avec seulement deux cents membres, le parti pirate fait pâle figure face à son homologue allemand et ses vingt cinq mille adhérents. Maxime Rouquet, le président du parti français, rappelle cependant que ce chiffre est le même que celui du parti allemand en 2009. Il souligne également que le nombre de personnes cotisantes pour le parti doit être mis en relation avec les autres actifs du parti qu’il estime à vingt mille. Dans un mode de scrutin moins avantageux pour les petits partis et avec seulement 42 candidats, le parti pirate français ne peut qu’espérer bénéficier de l’aubaine médiatique que représenteront les législatives.