Compte rendu de Julien Giry (dir.), « Les théories du complot à l’heure du numérique », Quaderni, n° 94, Paris, Maison des Sciences de l’Homme, automne 2017, 104 p.
La revue Quaderni a consacré son numéro 94 à l’étude des théories du complot à l’heure du numérique, sous la direction de Julien Giry. Les théories du complot ont été largement évoquées après des événements comme les attentats du 11 Septembre, de Paris ou d’ailleurs. Ces théories, très anciennes mais en perpétuel renouvellement, ont récemment suscité un intérêt renouvelé de la part des pouvoirs publics, avec des dispositifs de communication comme la page Internet « On te manipule »[1], mais aussi de la part des journalistes (avec des articles ou dossiers publiés dans L’Express, Le Point, Diplomatie ou Historia) et des chercheurs (dans les revues Science et Pseudo-science, Agone, Raison Publique, Esprit ou Diogène).
Toutes ces initiatives, aussi différentes qu’elles soient, se sont construites autour de quatre thématiques : une présentation des théories du complot, de leurs caractéristiques, leurs fonctions et leurs modes d’adhésion ; la description des spécificités de la rhétorique conspirationniste ; les liens supposés ou réels entre l’approche critique et les théories du complot, et l’utilisation de ces dernières comme une labellisation infamante ; la réfutation des théories du complot.
Ainsi, ce numéro s’attache à renouveler l’approche du conspirationnisme en tant que fait social et politique, en le plaçant au cœur d’un questionnement concernant les liens qu’il entretient avec les nouvelles technologies et la communication numérique. Le dossier se compose de cinq articles, qui traitent chacun d’un aspect particulier du sujet, permettant de faire évoluer la réflexion et l’analyse. Au fil de la lecture sont abordés les aspects du militantisme complotiste, les usages sociotechniques qui sont faits de l’Internet et des réseaux sociaux, le rôle de la télévision et/ou d’internet dans la diffusion de ces théories, ou encore la construction du conspirationnisme en problème public menant à la production de « paniques » conspirationnistes. Ce numéro de Quaderni s’attache aussi à appliquer la méthode et les règles de l’étude en sciences humaines pour traiter de ce sujet, dans le but d’apporter un renouveau scientifique dans ce domaine.
Le dossier commence par l’article de Julien Giry « Étudier les théories du complot en sciences sociales », qui pose les grands enjeux du numéro et les termes à définir. Julien Giry est docteur en science politique et chercheur à l’IREMAM[2] (CNRS), il est aussi chercheur associé à l’IDPSP[3] de l’université Rennes 1. Il définit le complotisme et le conspirationnisme comme correspondant à la « conviction profonde qu’un groupe ou individu omnipotent, navigant aux marges de la société, contrôle secrètement, en totalité ou en partie, l’ordre politique et social ». Ces théories prennent appui notamment sur des événements extraordinaires (catastrophes naturelles, faits divers troublants, attentats etc.), des phénomènes sociétaux ayant des conséquences négatives (chômage, crise économique etc.), ou des actes apparemment insignifiants (résultats sportifs, remise de trophées…). Tout cela est sous-tendu par des explications manichéennes, comme en témoigne l’idée d’un pacte secret ou d’une « causalité diabolique » à l’origine des phénomènes analysés.
La théorie du complot attribue un sens et un lien à des faits épars qui a priori ne font pas sens ou n’ont pas de lien entre eux. Enfin ce qui définit et détermine la labellisation de « théorie du complot », c’est le systématisme auquel elle recourt. Le complotisme identifie le complot comme un moteur de toute l’histoire du monde car « tout n’est que faux semblant » ; ainsi selon cette idéologie, le complot a été, est, et sera. Cette labellisation est d’autre part infamante envers les acteurs qui y souscrivent, car le mot est connoté négativement. Adhérer à des théories du complot ou leur accorder son soutien est très mal perçu en société, car c’est l’apanage des crédules, des marginaux, et des individus incapables d’analyse et isolés. Mais cette labellisation est aussi exogène car nul ne se reconnaît lui-même comme complotiste.
Par ailleurs les adeptes du complotisme et du conspirationnisme voient en leur initiative une démarche individuelle considérée comme salutaire, positive aussi bien d’un point de vue individuel que sociétal. Julien Giry insiste également sur la nécessité de trouver une bonne mesure dans l’usage de ces termes « complotisme » et « conspirationnisme », et sur le danger des usages extensifs et des étiquettes. Cela pourrait aller à l’encontre de notre démocratie et mener à un pouvoir liberticide qui voudrait étouffer ce type de pensées marginales. Selon lui il est nécessaire aussi d’examiner méthodologiquement et avec précaution les récits, dans le but de s’affranchir des a priori et prénotions, et de l’image stéréotypée de l’immigré jeune de classe populaire accusant le gouvernement[4]. Pour finir, il convient d’après lui de s’affranchir également des approches paranoïdes ou psychologisantes qui tendent à réduire toutes les théories du complot à des déviances psychologiques dévoilant une pathologie collective.
Passé cet article introductif, le dossier se poursuit avec celui de Pierre France (doctorant en science politique, enseignant-chercheur à Sciences Po Aix-en-Provence et à l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne), et Alessio Motta (doctorant en science politique, enseignant-chercheur à l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne), intitulé : « En un combat douteux. Militantisme en ligne, “complotisme” et disqualification médiatique : le cas de l’association ReOpen911 ». Cet article étudie le militantisme au sein de l’association ReOpen911[5], en partant de données empiriques et en appliquant les méthodes classiques des sciences humaines à l’étude de ce phénomène. Le texte se divise en trois parties, abordant tout d’abord la création de l’association ReOpen911 en 2006 ; puis est évoqué le positionnement politique à gauche qui s’opère par la suite, ainsi que les pratiques de l’association grâce aux outils de communication en ligne qui se développent alors (présence sur les forums et réseaux sociaux, présentation des membres du groupe via des fiches sur leur site et forum, volonté de s’attacher à une critique des médias conçue comme une aide pour démêler le vrai du faux, et pour éveiller les consciences etc.). Ensuite l’article aborde les clivages internes et les points de vue divergents à propos de certaines théories, de ce qui doit être relayé ou non, de ce qui est avéré ou pas, et le travail de distinction qui a été opéré ensuite par certains de ses membres, face aux tentatives d’appropriation du mouvement par des organisations d’extrême-droite à la fin des années 2000. Enfin et surtout, le texte évoque le lien que l’association entretient avec la démarche de critique des médias, ainsi que l’effet structurant qu’ont eu leurs interactions avec les journalistes, conduisant ces derniers à déterminer des « stigmates du complotisme », éléments significatifs qui permettent de reconnaître un complotiste…
Cet article, parce qu’il étudie un cas concret, s’avère constructif pour étudier la manière dont se définissent et se perçoivent les mouvements complotistes et conspirationnistes. Il permet aussi d’étudier les processus qui mènent à une labellisation infamante de ce type de mouvement, ainsi que les dispositifs sociotechniques mis en œuvre par ceux qui y adhèrent, pour relayer leur message. Cependant, pour un lecteur qui ne connaîtrait pas l’association et n’aurait jamais vu ni ses messages ni son forum ou site Internet à l’époque des faits, le document est parfois allusif et ardu à saisir. Il manque d’exemples concrets, de captures d’écran, de visuels, de descriptions détaillées qui permettraient au lecteur de constater par lui-même, et mieux appréhender, les phénomènes dont il est question.
Le troisième article est signé Séraphin Alava (professeur en sciences de l’éducation à l’université Toulouse 2 – Jean Jaurès, chercheur associé à l’EFTS), Noha Najjar (docteure en sciences de l’éducation de l’université Toulouse 2 – Jean Jaurès, chercheuse associée à l’EFTS), et Hasna Hussein (docteure en sociologie des médias de l’université de Toulouse 2 – Jean Jaurès) et il s’intitule « Étude des processus de radicalisation au sein des réseaux sociaux : place des arguments complotistes et des discours de rupture ». Les trois auteurs y analysent dans une démarche processuelle et interactionniste la façon dont les théories du complot jouent un rôle essentiel et décisif dans les trajectoires ou carrières de radicalisation islamistes et djihadistes sur Internet. Ils y détaillent quatre points qui facilitent le basculement. Les réseaux sociaux et l’ensemble des dispositifs interactifs du Web 2.0 sont utilisés volontairement par les recruteurs djihadistes et salafistes, pour organiser un espace menant à une conversion (au sens d’une transformation). Selon eux cette démarche n’est pas de l’ordre de l’emprise mentale, contrairement aux stéréotypes et croyances du sens commun, mais tient plus d’une conversation structuréen jeu d’engagement et d’endoctrinement, où le sujet est acteur et agit dans un mécanisme complexe de communication et de relation qui favorise la manipulation. Ils ne nient pas cependant que la situation psychologique et personnelle des individus joue un rôle décisif elle aussi dans cette conversion. Cet article est également très riche et bien construit, cependant on pourrait lui reprocher de contenir des graphiques dont on ignore avec quelle méthodologie et quelles données ils ont été construits. Par ailleurs cet article énumère des théories certes particulièrement intéressantes, mais il n’apporte pas forcément de renouveau dans le sujet traité, et la corrélation qui est avancée, entre le temps passé sur Internet et l’augmentation du risque de radicalisation, peut apparaître discutable.
Le quatrième article est signé Julien Giry : « Le complotisme 2.0, une étude de cas de vidéo recombinante : Alain Soral[6] sauve Glenn et Tara[7] dans The Walking Dead ». Il illustre la manière dont le tournant vidéo du médiactivisme a été utilisé pour produire à peu de frais des discours et contenus conspirationnistes, réalisés dans une esthétique en phase avec les dispositifs sociotechniques qui les hébergent, en particulier ceux qui sont spécifiques de la culture jeune. Julien Giry découpe son article en trois parties et commence par une description factuelle de la vidéo ainsi que de ses conditions d’énonciation et de production. Il procède ensuite à l’analyse politique et politologique de la vidéo en montrant comment elle s’inscrit symboliquement dans l’imaginaire conspirationniste de Soral, dont elle constitue même une forme condensée. Enfin il présente dans une dernière partie les usages contenus dans la vidéo tant ils sont typiques du found footage. Le found footage est une technique qui permet de décontextualiser et de recontextualiser des images et des sons, mais aussi des textes ou toute autre forme de contenu, pour leur donner une nouvelle signification, ouvertement militante et subjective. L’auteur de la vidéo est un certain Buzzman, qui la poste le 28 mars 2016 sur YouTube. Le jour même sur le forum JV.com un « topic » est lancé à ce sujet par Falcom (potentiellement Buzzman sur Youtube). Les commentaires sont dithyrambiques concernant la vidéo : elle réunit des « signes disséminés qui renvoient à une vérité sous-jacente » dans l’univers conspirationniste soralien. Soral lui-même se reconnaît dans ces montages puisqu’il les reprend sur son site le 29 mars 2016. La vidéo se compose de trois séquences, divisées en cinq sous-séquences :
- Extrait de The Walking Dead où deux des personnages principaux sont acculés dans une grotte, sans défense face à une horde de zombies.
- Apparition, sur le thème musical de John Cena[8], en gros plan et en contre-jour, d’Alain Soral.
- Entremêlement d’images d’Alain Soral, qui enchaîne des mouvements de boxe, et de l’extermination de la horde de zombies par balles (dont on ne connaît pas la provenance car le tireur est hors-champ).
- Vision des protagonistes de la série, déboussolés et aveuglés par la lumière.
- Plan moyen sur Soral en pleine lumière, l’air fier et satisfait.
Le contenu des commentaires et leur validation par les autres contributeurs du forum, ou visionneurs de la vidéo, mais surtout par sa reprise sur le site Égalité & Réconciliation[9], montrent une validation de ce contenu recombiné et une compréhension des symboles véhiculés par Alain Soral lui-même et par les connaisseurs du mouvement. Ici, les deux personnages (Glenn et Tara) représentent « la foule ignorante, apeurée et dominée », mais également les figures-types des détestations soraliennes c’est-à-dire un américain sans virilité, symbolisant « le lobby gay », et une femme représentant « le féminisme hystérique », qui s’opposent aux « valeurs helléno-chrétiennes » masculinistes[10] qu’il prône. Les zombies font figure d’ennemis dans l’imaginaire soralien dans le sens où ils constituent un agrégat « anonyme, agressif et dépourvu de conscience et de sentiments moraux », symbolisant le « lobby sioniste », qui représente ce que Giry appelle la « figure type du bouc émissaire dans les mythes conspirationnistes »[11]. En face, Soral est présenté de façon très manichéenne en opposition avec les autres personnages, comme un héros « authentique et solitaire » face aux « forces du mal » supérieures en nombre, visible par les différents angles de caméra et les jeux de lumière, ce qui constitue une figure stéréotypée que l’on retrouve fréquemment dans les théories complotistes. Ces ennemis qu’il terrasse à la seule force de ses poings, sont porteurs d’une charge symbolique importante,i tend à montrer la « pureté d’un combat authentique en faveur des dominés droits, courageux et honnêtes » face à des adversaires caractérisés comme de « fausses élites ou élites imposées » disposant d’un arsenal varié et considérable. Le thème musical utilisé renforce cette image de héros puisque le personnage de John Cena est un face[12] qui représente le héros patriotique, fidèle aux valeurs morales, et toujours prêt à défendre les plus nécessiteux même quand le combat paraît perdu d’avance : un thème que beaucoup connaissent car il a été largement diffusé sur Internet via des memes très populaires sur les réseaux sociaux. Ce thème, combiné aux images montrées et aux symboles déjà évoqués, concentre tous les traits du complotisme soralien. Un observateur non aguerri, qui n’aurait pas ces éléments de compréhension, serait dans l’incapacité de comprendre le message caché de la vidéo. Pour Giry, la vidéo semble représentative des codes et de la pratique de la vidéo recombinante, dans la mise en situation ou dans la recontextualisation de contenus à visée militante. Ainsi ces deux contenus ont été politisés et déconnectés de leur message premier. C’est la démonstration même du found footage, où une nouvelle esthétique est donnée aux différents contenus repris et réutilisés, afin d’en faire un nouvel objet de communication destiné à un public avisé, conscient des codes à saisir de ces contenus et des messages à en extraire. Ensuite, Julien Giry craint, en citant Blondeau à l’appui, qu’avec l’avènement du numérique et la multiplication de ces vidéos recombinantes, le grand public, dépourvu d’éducation à la critique des médias et exposé à une « professionnalisation » de la manipulation de contenus, ne soit plus apte à faire la distinction entre le réel et la fiction, et qu’il prenne pour argent comptant un contenu symboliquement connoté, et subjectivement orienté dans son idéologie. Enfin l’auteur conclut en soulignant qu’Internet étant une source intarissable de contenus manipulables à l’infini, et des acteurs radicaux s’en servant à des fins de propagande, une « véritable éducation à la critique des médias » doit être entreprise, afin de mieux déceler les enjeux et usages relatifs à la communication, car les dispositifs sont omniprésents dans nos vies quotidiennes. Une des limites que l’on pourrait trouver à cette contribution, c’est que la distinction entre « complotisme »[13] et « conspirationnisme »[14], exposée par Julien Giry dans son premier article, afin de montrer que ces deux termes sont souvent confondus et utilisés abusivement, semble ici un peu mise à l’écart, puisque dans cet article il a tendance à user des deux termes de manière indifférente, alors même qu’il revendiquait précédemment une différence marquée de signification.
Enfin le dossier se termine par l’article d’Ilya Yablokov (chercheur associé et enseignant à l’Université de Leeds) « Social networks of death : conspiracy panics and professional journalistic ethics in the post-Soviet Russia ». Cet article traite de la culture jeune et des craintes qu’elle suscite, à travers la construction publique et la dynamique d’une « panique conspirationniste » en Russie, à la suite de la rumeur d’une vague de suicides d’adolescents qui aurait été initiée sur les réseaux sociaux. En effet dans cet article l’auteur étudie un phénomène conspirationniste, mais cette fois relayé et porté par un journal connu et reconnu pour son « sérieux » : La Novaya Gazeta. Une des journalistes de ce titre de presse a en effet relayé une fausse rumeur, une thèse conspirationniste selon laquelle un grand nombre de suicides de jeunes dans le pays était lié à un jeu en ligne sur les réseaux sociaux, dans lequel un « Puppet master » poussait les jeunes au suicide. La journaliste s’est basée pour cela sur des concordances entre les divers suicides (heures précises très tôt le matin dans plusieurs cas de suicides, moyens similaires de se donner la mort etc.). Son article a créé une « panique conspirationniste en Russie », et le gouvernement s’est emparé de ce problème public nouvellement créé, pour expliquer et justifier la mise en œuvre d’une politique restrictive et d’une surveillance dans l’usage d’internet dans le pays.
Ainsi, ce dossier s’avère intéressant et constructif, par les théories qu’il évoque ou rappelle, mais aussi et surtout pour les études de cas précises et concrètes que les auteurs évoquent et qui permettent réellement de saisir les nouveaux enjeux des liens qu’entretiennent complotisme, conspirationnisme et processus de radicalisation avec les réseaux sociaux et les usages des dispositifs numériques.
Pauline AUFRERE, Alexandre GHAFFARI, Panji KSATRIYAWISESA, Maxime LEYNAUD, Manon TISSIER (promotion 2018-2019)
[1] Site internet mis en place sous le gouvernement Valls II, du 26 août 2014 au 11 février 2016, pour sensibiliser les jeunes aux théories du complot, et leur faire connaître leurs caractéristiques, leur fonctionnement, les manières de les déjouer, etc.
[2] Institut de recherche et d’étude sur les mondes arabes et musulmans, université d’Aix-en-Provence.
[3] Institut du droit public et de la science politique, université Rennes 1.
[4] Comme dans le documentaire d’Envoyé spécial intitulé « Ces jeunes qui croient aux théories du complot » et qui montre des cas types stéréotypés de « croyants » dans les théories du complot.
[5] Association française constituée à la suite du 9/11 Truth Movement aux États-Unis, et qui se définit elle-même comme suit : « ReOpen 911 est une association citoyenne à but non lucratif, laïque, et indépendante de toute organisation politique. Nos objectifs sont d’informer les citoyens sur les attentats du 11 septembre, œuvrer pour l’établissement d’un débat public, et militer pour l’ouverture d’une enquête approfondie sur cette tragédie. » (extrait de http://www.reopen911.info/).
[6] Alain Soral est un idéologue et essayiste d’extrême droite qui se présente comme un « national-socialiste français ». Il est également ami proche de l’humoriste Dieudonné.
[7] Glenn Rhee est un personnage asiatique et protagoniste du comic book et de la série télévisée The Walking Dead, Tara Chambler est également un des personnages principaux.
[8] Catcheur à la World Wrestling Entertainment, une entreprise américaine spécialisée dans l’organisation d’événements de divertissement, principalement de catch.
[9] Égalité et Réconciliation (abrégé E&R) est une association politique fondée en juin 2007 par Alain Soral, ainsi que par Jildaz Mahé O’Chinal et Philippe Péninque, deux anciens responsables de l’organisation d’extrême droite Groupe union défense (GUD). C’est aussi le nom du site internet d’Alain Soral.
[10] L’auteur a déjà développé ces valeurs dans son ouvrage Comprendre l’Empire. Demain la gouvernance globale ou le réveil des nations, Paris, éditions Blanche, 2011.
[11] Dans son article « Le conspirationnisme. Archéologie et morphologie d’un mythe politique », Diogène, 2015/1 (n° 249-250), p. 40-50.
[12] Le terme face ou babyface (« beau » en français) au catch désigne le « gentil », celui qu’on destine à être apprécié par la foule et à en recevoir l’approbation. C’est l’opposé du heel, le « méchant ».
[13] Conspiracy Watch (l’Observatoire du conspirationnisme) définit le complotisme comme « Une tendance à attribuer abusivement l’origine d’un événement historique ou d’un fait social à un inavouable complot dont les auteurs présumés – ou ceux à qui il est réputé profiter – conspireraient, dans leur intérêt, à tenir cachée la vérité. On peut ainsi définir une théorie du complot comme un récit « alternatif » qui prétend bouleverser de manière significative la connaissance que nous avons d’un événement et donc concurrencer la « version » qui en est communément acceptée, stigmatisée comme « officielle ». »
[14] Le conspirationnisme est une idéologie, convaincue que les détenteurs du pouvoir (politique ou autre) pratiquent la conspiration du silence pour cacher des vérités ou contrôler les consciences.