Plusieurs fois dans l’année, lors de certaines de nos discussions estudiantines, revenait le sujet des projets tutorés. Ces projets de groupe marquent la fin de l’année universitaire, notamment parce qu’ils nous servent à mettre en pratique nos connaissances acquises tout au long du Master 1, afin de répondre à une commande passée par une structure publique ou politique, le tout sous l’encadrement d’un de nos professeurs.
Mi-avril, après tirage au sort, les étudiants sont répartis dans cinq groupes différents. Chaque groupe devra travailler sur une des commandes.
Les attentes de notre commanditaire
Nous, Jade François, Pierre Giambelluca, Tom Lanneau, Baptiste Zamaron et moi-même, sommes tombés sur une des commandes adressées par le Conseil départemental du Val-de-Marne : travailler sur sa communication culturelle.
Celui-ci finance des événements culturels qui ont lieu sur son territoire. En contrepartie, les structures subventionnées doivent, au travers leurs outils de communication, indiquer que le département est un de leurs partenaires. Pourtant, depuis 2010, le Conseil départemental constate que son identité n’est pas assez visible lors de ces manifestations, malgré l’élaboration de conventions avec les structures soutenues. Il nous a donc demandé d’examiner la communication faite à son sujet lorsqu’un événement culturel a lieu, de la comparer avec celles d’autres collectivités, voire celles des entreprises privées, et de faire des préconisations afin d’améliorer sa visibilité.
Le déroulé de notre mission
Après un premier entretien avec Gaëlle Diboula, responsable du secteur Proximité et de l’identité visuelle du département du Val-de-Marne, et un autre avec notre tutrice de projet, Camille Rondot, nous avons commencé par faire une veille numérique. Nous avons analysé les différents sites et réseaux sociaux des structures culturelles que le Conseil départemental subventionne. Cela nous a permis de voir si le département était mentionné, identifié, présent sur ces différentes plateformes. Nous avons également étudié les diverses conventions établies entre le Conseil départemental et ses partenaires, ainsi que celles venant d’autres collectivités et du secteur privé.
Par la suite, nous nous sommes rendus dans plusieurs structures en partenariat avec le département afin de voir si l’identité du Val-de-Marne était visible, et pour pouvoir poser des questions sur leurs relations et leur travail avec le Conseil départemental.
Enfin, nous avons eu plusieurs entretiens (téléphoniques, mail) avec des membres du Conseil départemental.
Grâce à ces analyses et à ces entretiens, nous avons pu voir quels étaient les points forts de la communication du département lors des événements culturels, mais aussi quels étaient ses points faibles. Nous avons dès lors convenu qu’il était pertinent d’améliorer ces derniers en établissant une nouvelle stratégie de communication. Nous avons alors commencé à établir nos préconisations, que nous avons réunies dans un Livre Blanc. Celles-ci portent essentiellement sur un suivi plus strict de la part du Conseil départemental vis-à-vis de l’exécution des obligations contractuelles des partenaires et d’un renforcement des bonnes pratiques soulevées.
Les soutenances
3 juin 2016 : les soutenances. On retrouve l’ensemble de la promotion au campus centre de l’université, tous plus ou moins stressés. On prépare la salle dans laquelle nous allons être jugés. Petit déjeuner, accueil des premiers commanditaires venus pour l’occasion, derniers moments de trac. 9h. C’est l’heure. Nous sommes les premiers à passer. Nous avons 20 minutes et pas une de plus pour présenter notre travail, puis 30 minutes pour répondre aux questions et défendre notre position, nos choix, mais également évoquer le travail durant ce mois, et les difficultés rencontrées. En ce qui nous concerne, le principal obstacle dont nous avons eu à faire face, c’est qu’aucun événement culturel financé par le département n’avait lieu sur son territoire durant le projet. Nous avons donc dû nous fier aux retombées des événements passés, aux témoignages des personnes interrogées, sans pouvoir réellement mesurer directement le degré de visibilité du département.
L’apport du projet tutoré
Le fait d’avoir des étudiants qui cherchent des solutions pour améliorer sa visibilité lors des événements culturels a été sans doute bénéfique pour le Conseil départemental. Effectivement, il a reçu un regard extérieur sur sa stratégie de communication, ainsi que des idées neuves qui peuvent l’intéresser.
En ce qui nous concerne, nous avons peut-être oublié que cela restait un devoir universitaire, et que nous devions donc apporter aussi un côté théorique à notre travail. Toutefois, ce projet nous a permis d’avoir un aperçu de ce que ressemblera, pour certains d’entre nous, la vie professionnelle. Nous avons été capables d’exécuter en groupe une tâche qui nous avait été demandée tout au long du mois. Nous avons appris à écouter et à répondre aux attentes d’un client, tout en redéfinissant la problématique et en prenant en compte les enjeux de la mission. Nous avons su réaliser un audit et mettre en place une stratégie de communication.
Enfin, cette mission nous a permis également de nous préparer pour le Master 2 et de prendre conscience de tout le chemin parcourant durant cette première année.