Durant le mois de mai 2014, les étudiants du Master 1 en Communication Politique et Publique ont eu l’opportunité d’appréhender le travail de communicant auxquels ils se destinent grâce aux projets tutorés. Cette dernière étape dans le programme du Master 1 vient clôturer une année riche et dense par la diversité des enseignements qui nous ont été dispensés. Il s’agissait donc de mettre à profit nos connaissances et de mobiliser les compétences que nous avons acquises à travers les projets qui nous ont été confiés.
Des groupes de 4 à 5 étudiants ont été constitués pour travailler ensemble sur des missions précises à la demande de divers commanditaires tels que des institutions publiques, des collectivités territoriales, des associations et des partis politiques. Lors de ce projet, une enseignante du département de communication politique et publique a accompagné l’avancée des travaux de chaque groupe. Outre cette interlocutrice, des contacts directs et fréquents avec les commanditaires ont ponctué ce projet.
Cette année, nos commanditaires étaient le Parti Communiste (http://www.pcf.fr/) , la Mairie de Paris (http://mystartup.paris.fr/), le bureau d’information du Parlement Européen en France (http://www.europarl.fr/), la représentation de la Commission Européenne en France (http://ec.europa.eu/france/contact_en_france/paris/paris_fr.htm), Amnesty International (http://www.amnesty.fr/), le Centre Hubertine Auclert (http://www.centre-hubertine-auclert.fr/) ainsi que le RAVMO (Réseau Addictions Val de Marne Ouest – http://www.ravmo.org/).
De l’élaboration d’un guide de recommandation dans le cadre d’une stratégie en passant par la production de vidéos ou de supports, à la mise en place d’un événement, les projets tutorés poursuivaient une diversité d’objectifs. Ils concernaient aussi bien la communication publique, institutionnelle que politique. Certaines commandes étaient davantage axées sur la communication numérique, en particulier celle du Centre Hubertine Auclert alors que d’autres ont conduit les étudiants à mener et à analyser des enquêtes dans le cadre de leurs travaux notamment le groupe ayant travaillé pour Amnesty International. La production de supports de communication vidéo ou papier était au cœur de plusieurs projets et plus particulièrement celui du RAVMO et de la Mairie de Paris pour lesquels une bonne maitrise des outils informatiques et numériques était indispensable. A cette occasion, nous avons pu saisir la complémentarité des enseignements théoriques et pratiques dont nous avons bénéficié au cours de l’année afin de les mobiliser à bon escient dans une mise en situation professionnelle.
Ce sont les membres de l’équipe pédagogique qui ont réparti les missions, et bien que dans un premier temps certains étudiants ont pu être déçus, il apparaît que cette manière de faire était certainement la plus judicieuse pour nous préparer à des situations que nous rencontrerons probablement dans notre avenir professionnel. Cette expérience a aussi permis à certain nombre d’entre nous de conforter ou d’affiner leur projet professionnel. Elle nous a également conduit à mener une réflexion plus profonde sur la manière d’appréhender nos futures fonctions, notamment pour le groupe ayant travaillé pour le Parti Communiste : souhaitons-nous devenir des communicants engagés vis-à-vis des valeurs, des causes ou des personnalités/choix politiques que nous devrons valoriser ? En effet, à première vue, il n’était pas forcément évident de travailler pour un parti politique dont les membres du groupe ne partageaient pas nécessairement les valeurs. Et bien qu’il soit probable que chacun d’entre nous, s’il exerce dans le domaine particulier de la communication politique, choisisse de travailler au service de ses convictions, il a été très formateur de faire la part des choses et de séparer sensibilité voire engagement politique de la mission qui nous a été confiée.
A travers cette expérience, chacun a pu comprendre que les enjeux dépassaient le fait de répondre à la commande qui nous a été confiée. En effet, c’est encore l’équipe pédagogique qui décidait de la constitution des groupes et leurs membres n’avaient pas toujours développé d’affinités durant l’année. Il nous a donc fallu développer un esprit d’équipe, impulser une dynamique et mobiliser les qualités de tous en un temps réduit. Chaque groupe s’est donc pleinement investi dans ce projet afin de conduire la mission dans les délais impartis. La gestion du temps et des imprévus a été un élément auquel nous avions déjà été confrontés dans le cadre de l’organisation d’une conférence au mois d’avril (sur le thème « Elections européennes : Comment dépasser les enjeux nationaux ? » http://avril21.eu/actus-du-master/retour-sur-la-conf421 ). Cette expérience s’est révélée très utile lors des projets tutorés : en effet, les étudiants qui travaillaient pour la représentation de la Commission européenne en France ont vu leur budget tripler quelques jours avant la fin de leurs travaux, d’autres groupes dont celui en charge d’une mission proposée par le Bureau d’information du Parlement européen en France ont du rapidement s’adapter aux nouveaux impératifs de leur commanditaire.
Dans ce contexte, nous avons pu constater que la complémentarité est un élément nécessaire lors d’un travail collaboratif : la mise en commun de la créativité, de la rigueur, de la maîtrise de l’écrit, de l’esprit de synthèse, de l’organisation des uns et des autres nous a permis de travailler rapidement et de produire un projet riche des apports de chacun d’entre nous. Aussi nous a-t-il fallu veiller à la bonne communication interne aux groupes, à la discussion constructive et à l’égale participation de chacun. La communication et l’entraide entre les différents groupes nous ont aussi conduit à renforcer l’esprit de solidarité au sein de notre promotion. Cet équilibre, à défaut d’exister préalablement, nous avons su le créer en partageant tous un seul et même objectif : réussir notre mission et présenter un travail de qualité le jour de notre soutenance.
La disponibilité, les conseils et les exigences de nos commanditaires et tutrices sont à la fois une marque de confiance à notre égard et un défi pour mesurer nos capacités à intégrer les dimensions de nos futures fonctions. A cette occasion, nous avons pu développer une relation d’échange constructive avec nos tutrices qui nous ont permis de travailler en autonomie tout en recadrant nos réflexions afin de nous orienter dans la mise en œuvre de ces projets. Cette mise en situation nous a permis d’avoir un avant-goût de notre futur quotidien de communicant et pourra certainement être valorisée une fois notre diplôme obtenu. Nous souhaitons donc remercier les commanditaires pour la confiance et le temps qu’ils nous ont accordés. Par ailleurs, nous exprimons notre reconnaissance à l’ensemble des enseignants du Master. L’organisation de ce projet et son suivi représentent un travail conséquent tant pour les commanditaires que pour l’équipe pédagogique et les étudiants. Ce travail est à la hauteur du bénéfice que chacun aura su tirer de ce projet tant sur le plan théorique que pratique : cette expérience va au-delà d’une mise en situation professionnelle car chacun a pu découvrir à travers elle sa capacité à apporter au groupe, à gérer des contraintes ainsi qu’à être à l’écoute des autres.
La présentation du résultat de nos travaux lors de la soutenance du 6 juin 2014 en présence de tous nos commanditaires fut un moment solennel et important lors duquel chaque groupe a dû valoriser et défendre son projet. Après une présentation de 20 minutes, la tutrice et le commanditaire exprimaient leur opinion quant au travail et le jury rebondissait ensuite. Débutait alors un moment plus que décisif où des questions pointues, inopinées voir déstabilisantes étaient soumises aux étudiants ; c’est certainement à ce moment précis que le reflet du travail du groupe était le plus saillant. En effet, les interrogations du jury remettaient parfois en question la méthodologie, la réflexion ou le choix de nos stratégies. L’enjeu était alors pour l’étudiant qui répondait de mobiliser de manière rapide et précise des arguments capables de faire sens et de justifier les choix du groupe; et il sera au centre de notre activité professionnelle que de justifier, argumenter, convaincre et donner une représentation de notre travail. Bien que cette étape n’ait pas toujours été bien vécue par les étudiants, il est évident que la difficulté de l’exercice fut formatrice car elle nous a permis à la fois de défendre nos choix et de remettre en question nos décisions afin d’enrichir nos futures réflexions et travaux.
Nous espérons donc que les promotions suivantes pourront également bénéficier de cette initiative et que les commanditaires et l’équipe pédagogique continueront à apporter leur soutien et leur confiance aux étudiants de la salle 421.
Retrouvez quelques unes de nos présentations :
RAVMO
Centre Hubertine Auclert
Parti Communiste français