Le Président tente la stratégie de la cible mouvante.
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2002-2012 – Les campagnes électorales se suivent et se ressemblent ?

Les programmes des principaux candidats ne sont pas encore connus mais on peut déjà affirmer que la campagne est lancée. Chacun cherche son positionnement. Les stratégies se mettent en placent. Les premières petites phrases fusent : « Babar », « sale mec », « la guerre si la gauche passe », …
Mais les français sont ils intéressés par la campagne ? Ils semblent que la population est plus préoccupée par la crise qui dure depuis maintenant quatre années que par les stratégies de communication des différents candidats. La campagne suscite pour l’instant peu d’intérêt : La Croix titre « La campagne de la présidentielle éloignée du quotidien des Français ». Pire, les candidats ne sont pas crédibles aux yeux des français en matière de propositions et de débat d’idée. On assiste à un désenchantement de la politique à l’aube des présidentielles de 2012.
Ce vide identitaire permet au parti d’extrême droite de progresser dans les sondages. Selon un sondage TNS/Sofres, 31% des sondés se disent d’accord ou plutôt d’accord avec les idées du Front National. Ce résultat marque un record dans l’histoire de la démocratie française. La population n’hésite plus aujourd’hui à se prononcer ouvertement pour la candidate frontiste, ce qui est nouveau depuis 2002. Cet élément est donc à prendre en compte dans l’évaluation de la campagne actuelle.
Aussi, la campagne de 2012 ne ressemble en rien à la campagne de 2007. Les conditions de l’espérance étaient réunies en 2007 : Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy étaient des « nouveaux » en politique. 84% des électeurs s’étaient déplacés aux urnes. En revanche,  c’est aujourd’hui une campagne agressive qui s’ouvre. Les Français ne croient plus en la politique. Pour l’instant, les militants ne ressentent pas une émulation autour de la campagne. Il y a en ce début d’année 2012 un parfum de 2002, à cette différence que le Front National n’était pas en 2002 à 21,5% d’intention de vote à 100 jours de l’élection.
Ce nouveau scrutin s’annonce passionnant et promet son lot de surprises. Les équipes des candidats devront renverser l’esprit de résignation ambiant, même si cela semble pour l’instant une tâche titanesque…