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Les discours des radicalités politiques et sociales

Compte rendu du dossier « De la racine à l’extrémisme : discours des radicalités politiques et sociales » dirigé par Valérie Bonnet, Béatrice Fracchiolla, Lilian Mathieu, Mots. Les langages du politique 2020/2 (n° 123)

Le terme “radicalités” a connu une recrudescence d’utilisations depuis quelques années. La revue Mots dans ce dossier intitulé « De la racine à l’extrémisme : discours des radicalités politiques et sociales » propose d’examiner la polyphonie de ce terme.

Tout d’abord, il est important de signaler que le mot est traité au pluriel, on parle de radicalités et non pas d’une forme monolithique de radicalité. En outre, il est intéressant de constater que le titre du dossier cherche immédiatement à rappeler les origines du terme « radical » en le reliant avec le mot « racine » dont il est dérivé. Ainsi, cet assemblage d’articles propose d’explorer l’évolution de l’acception du terme « radical », qui est donc passé de « la racine » à l’« extrémisme».

Dans l’article introductif “Les discours des radicalités politiques et sociales”, Valérie Bonnet, Béatrice Fracchiolla, Lilian Mathieu, Camille Noûs, les coordinateurs de ce dossier, proposent de questionner l’étymologie et les différents sens du terme « radicalités ».

Le second article s’intitule « Des racines du socialisme à la politique chrétienne par la racine : l’union radicale conservatrice et ses limites », il a été réalisé par Ève Gianoncelli. L’auteure cherche à confronter dans son article des auteurs qu’elle qualifie de « radicaux conservateurs », qui proviennent pourtant de milieux assez variés.

Intitulé « Nommer l’altérité politique argentine », le troisième article du dossier, écrit par Maria Gabriela Dascalakis-Labreze, vise à comprendre comment, à travers des surnoms affublés à leurs adversaires, les radicaux argentins entérinent l’altérité, et la figure de « l’autre ».

Enfin, dans le dernier article du dossier, qui s’intitule « Atténuer la radicalité : stratégies de communication de groupes vigilantistes anti-migrants », les auteurs Matthijs Gardenier et Angeliki Monnier, mettent en avant la stratégie de respectabilité des militants de « Sauvons Calais » et rappellent ses limites.

Ce dossier est donc nourri d’une variété de points de vue, d’angles d’étude et de méthodologies, que nous allons à présent aborder plus en détail.

Synthèses des articles

L’article introductif “Les discours des radicalités politiques et sociales” écrit par Valérie Bonnet, Béatrice Fracchiolla, Lilian Mathieu et Camille Noûs établit un parallèle entre les différents articles du dossier étudié afin d’en tirer l’analyse sémantique de la radicalité et de sa définition dans le sens politique. Dans une optique de déconstruction de la notion de radicalité au sens sémantique, il est dès lors possible de retracer son évolution politique. Les auteurs distinguent donc deux sens : le sens moderne qui conduit à un paradoxe sémantique – avec la convergence des partis dits “radicaux” et leur statut “centriste” du spectre politique – et le sens de la doctrine de la “radicalité”. Cette dernière s’articule sur la finalité souhaitée par la radicalité, à savoir une doctrine extrémiste, intransigeante ou rigoriste. On constate donc une forme de double appartenance, avec un retour aux sources (issu de la notion de racine), mais également une transformation de la première définition, avec une évolution de cette radicalité.

 Dans la définition de la radicalité politique, nous sommes confrontés à la fois à un discours délégitimation, mais aussi de confrontation. Se pose la question de la catégorisation des “radicalités politiques”, ce qui entrevoit les idées politiques qui se définissent comme “radicaux”. Les auteures soulignent donc le double phénomène de la radicalité – à savoir la réception ou l’émission – ce qui suppose une radicalité soit assumée, soit rejetée. Par exemple, les groupuscules d’extrême droite et néo-fascistes sont aujourd’hui dans une logique de revendication de la radicalité. Les auteures établissent notamment un questionnement sur l’équivalence entre un discours politique radical et extrémiste, là où la radicalité exclut la discussion. Les arguments mobilisés par les discours relevant de la radicalité se font dans une logique d’affect, dans le pathos. Pour le logos, nous sommes face à une détermination froide. La linguistique prend toute sa place, notamment lorsqu’une montée en tensions verbales est constatée. À l’inverse, l’article de M. Gardenier et A. Monnier démontre l’effet contraire, avec un adoucissement de la radicalité chez les groupes vigilantistes anti-migrants dans leur communication. Arrive donc la question de l’altérité et de la structuration, ce que les auteures nomment les “radicalités politiques”. L’une des formes de la radicalité politique se définit en opposition à un autre discours, d’où la notion d’altérité. C’est ainsi que les auteures distinguent l’augmentation des discours “pro” et “anti”, où les acteurs se renvoient la balle dans un discours qui tend vers une radicalité. Radicalité aussi présente dans ce que les auteures nomment un système de confrontation, aujourd’hui accentué par un cadrage médiatique déterminé. Les temporalités, soulignées dans cette analyse, relèvent en premier lieu de la normalisation des anciens discours liés à la radicalité politique, et à l’inverse, ces dernières sont définies comme une annonce d’évènements à venir.  Les finalités évoquées dans l’article établissent un premier constat sur la diversité des causes de la radicalité, celle-ci peut toucher de nombreux sujets. Il existe une dimension de l’interpellation dans la radicalité, dans une logique de tension, mais sans nécessairement susciter une quelconque violence verbale. La perception de la radicalité diverge donc non seulement dans le temps, mais aussi en fonction des cultures.

Ainsi, les auteures de l’article montrent l’ambivalence de la radicalité entre les acteurs politiques. D’un côté, nous retrouvons la mobilisation d’une stratégie de positionnement dans l’affichage de la radicalité, de l’autre, l’atténuation des discours et, enfin, l’appropriation et les références liées aux origines. Les auteures concluent l’article en expliquant que la radicalité constitue l’une des manières d’affirmer “la conflictualité au cœur du politique”.

L’article “Des racines du socialisme à la politique chrétienne par la racine : l’union radicale conservatrice et ses limites” rédigé par Ève Gianoncelli, trouve son inspiration dans l’ouvrage Radicalité : 20 penseurs vraiment critiques, publié en 2023 aux Éditions de l’Echappée. Ces éditeurs se présentent comme un lieu de la critique anarchiste. On saisit de suite comme le détaille au cours de l’article que “l’adverbe “vraiment” suppose que la radicalité ne se trouverait pas là où on aurait coutume de la voir ou de la chercher”. L’article se divise en 3 parties, l’une consacrée à “la radicalité selon Jean-Claude Michéa” et une deuxième autour de l’écologie intégrale et la politique par la racine, enfin la dernière partie se demande : Quelles filiations pour quelles radicalités politiques ? L’article évoque Michéa, auteur qui formule la nécessité d’une véritable critique sous le prisme de la radicalité qu’il définit à la suite de Marx – et sans le citer -, “comme une critique qui analyse le mal à sa racine et entend le traiter en conséquence”, (Michéa, 2006, p. 12). Par cette critique, l’auteure de l’article précise que Michéa entend donner à la radicalité un sens commun. Il est d’ailleurs fort intéressant de remarquer que dans notre époque contemporaine, le terme radicalité est utilisé à outrance et pas nécessairement à bon escient. D’autre part, l’écologie intégrale fait son apparition chez une jeune génération d’intellectuels conservateurs s’assumant chrétiens. Ils souhaitent revenir à la racine et faire valoir l’enracinement face au déracinement généralisé provoqué par le libéralisme et le capitalisme.


Le troisième article du dossier a été écrit par Gabriela Dascalakis-Labreze, Docteure en langues et littératures étrangères. Elle s’est spécialisée dans les études ibériques et ibéro-américaines. Dans le cas de cet article, l’auteure cherche à étudier la vie politique en Argentine. Cette étude s’appuie sur une méthodologie “empirique-inductive” qui fait intervenir des données concrètes et mesurables. Ainsi, l’article a été construit à partir d’un corpus de pages numériques sur les réseaux sociaux Twitter et Facebook. Le titre de l’article « Nommer l’altérité politique argentine » évoque d’emblée la préoccupation principale de Gabriela Dascalakis-Labreze. Tout l’intérêt du texte est de comprendre comment de simples mots, en l’occurrence des sobriquets destinés à l’adversaire politique, peuvent témoigner de la radicalité de la population argentine, mais aussi révéler au grand jour les fractures que connaît le pays. Cet article de Dascalakis-Labreze fait intervenir immédiatement la notion de polarisation de la société argentine. Pour l’auteure, cette polarisation, c’est-à-dire la séparation de la sphère politique argentine en deux bords opposés en tous points, est “tributaire d’un double mouvement d’identification et de différenciation expliquant et nourrissant la scission en camps contraires.” Le processus de différenciation mentionné ici est au cœur de l’article de Dascalakis-Labreze. Il s’agit de la création de la figure de “l’autre”, l’adversaire politique, celui qui ne partage pas les valeurs et les croyances du groupe. Comme le montre l’auteure à travers cet article, cette différenciation passe par la création de surnoms pour désigner les opposants et leurs dirigeants. Dascalakis-Labreze prend comme exemple les surnoms de deux dirigeants argentins des années 2000 et 2010, Cristina Kirchner et Mauricio Macri. Les argentins appartenant à l’opposition du moment n’ont pas hésité à attribuer des surnoms peu avantageux à la présidente C.Kirchner, la qualifiant de “yegua “ terme le plus souvent employé pour désigner “une femme séduisante, mais aussi à une mégère, voire à une prostituée”. Le président Mauricio Macri n’a pas non plus échappé à ce phénomène. Celui-ci a reçu le surnom de “ gato”, habituellement utilisé pour parler d’un homme qui s’affiche en compagnie féminine ou encore pour évoquer un homme servile. Dascalakis-Labreze s’est intéressée à ces surnoms dans l’optique de montrer à quel point ceux-ci peuvent être dégradants, voire déshumanisants pour l’individu ciblé. Ce phénomène s’inscrit dans la dynamique de différenciation dont parle l’auteure au début de son texte. Celle-ci met en avant le rôle des militants, et donc des plus radicaux, dans la création et la propagation des surnoms attribués aux dirigeants adverses et explique que “L’expression Macri gato serait née au sein du groupe militant « La Cámpora », formé par des jeunes kirchnéristes”. À travers l’exemple de Cristina Yegua et de Macri Gato, Dascalakis-Labreze rappelle l’importance des mots, et leur rôle dans la polarisation des sociétés. Ces expressions, qui peuvent paraître banales à première vue, sont symptomatiques d’une société divisée où la radicalité ne peut que prospérer.

Dans leur article “Atténuer la radicalité : stratégie de communication de groupes vigilantistes anti-migrants”, Matthijs Gardenier, sociologue et ingénieur de recherche à LERSEM,  et Angeliki Monnier, directrice du centre pour la recherche et la médiation et  anciennement maître de conférences à l’Université de Haute-Alsace, ont cherché à établir, en réalisant une étude portant sur les pratiques communicationnelles des collectifs « Sauvons Calais » et « Calaisiens en Colère », la façon dont ces groupes parvenaient à s’ériger comme respectables aux yeux de l’opinion publique malgré un usage répété de la violence pour parvenir à leur fin. Pour ce premier article dont l’analyse se veut davantage centrée sur la posture persuasive des discours de la radicalité, les auteurs ont ainsi mobilisé les trois piliers fondamentaux qui fondent la rhétorique classique, à savoir, l’ethos, le logos et le pathos. En usant à la fois des principes de la raison pour se substituer à toute attaque juridique, d’une posture morale visant à éviter toute allusion aux pratiques violentes et d’un recours à l’humour pour susciter une forme de sympathie, des groupes radicaux, comme ceux étudiés présentement, arriverait à substituer leur radicalité par une forme de respectabilité au sein d’un espace public. C’est la fameuse stratégie dite de “dédiabolisation” visant à atteindre, dans un espace public établi, une quelconque forme de respectabilité par l’atténuation de la radicalité. Une logique que l’on peut voir déployer sur différents supports de communication comme les réseaux sociaux, la presse ou les plateaux de télévision.

Ainsi, la première partie de leur article vise à rapprocher l’analyse des pratiques des mouvements vigiliantistes anti-immigration à l’aune de la radicalité. Le vigilantisme et la radicalité sont donc ici conçus selon de nombreuses définitions théoriques qui mobilisent des auteurs comme Gilles Favarel-Garrigues, Laurent Gayer, James P. Walsh, Lesley Wood pour les mouvements vigilantistes et Laurent Bonelli, Fabien Carrié, Gerald Bronner et Serge Moscovici pour la mise en perspective avec la radicalité. À l’issue de ce dialogue théorique entre ces différents auteurs, Gardenier et Monnier parviennent à cerner l’essence du vigilantisme, de la radicalité et de leur association. Le vigilantisme peut donc se résumer comme étant des pratiques d’oppositions et de contraintes visant à faire respecter des normes sociales, juridiques ou morales (Favarel-Garrigues, Gayer) mises en place par des citoyens qui s’organisent indépendamment et en toute autonomie de l’État, et dont l’utilisation de la violence peut se faire sous la forme d’une menace de dernière instance (Johnston). De par leur rapport à la violence et le partage de certaines caractéristiques avec les mouvements des milices, ces mouvements vigilantistes anti-immigration semblent tournés uniquement vers l’action, unique moyen d’atteindre les objectifs fixés (Lesley Wood et Charles Tilly). Pour ce qui est de la radicalité, les auteurs nous rappellent l’ambivalence exercée par cette notion : de par son étymologie qui ne renie point le débat démocratique (“revenir à la racine d’un problème”) et sa connotation positive antérieure, le processus de radicalisation ne signifie pas toujours, pour les acteurs catégorisés comme étant radicaux, un usage systématique de la violence (Bonelli et Carrié, Dufour, Downing). En se basant sur la théorie de Gérald Bronner et l’approche de Serge Moscovici, la radicalité est ici conçue comme une forme de pensée basée sur un système de croyance partagée. La croyance est à la fois inconditionnelle dans le sens où elle devient supérieure à toute considération éthique qui pourrait contraindre l’accomplissement de la solution au problème, et relative, car seulement partagée par une minorité active qui cherche, selon Moscovici, à influencer les perceptions et représentations sociales de la majorité. Ainsi, selon Gardenier et Monnier, les groupes vigilantistes anti-migrants dont le rejet des populations immigrées constitue une source de problème opterait pour stratégie d’influence à l’égard de la majorité en mettant en oeuvre “une stratégie de communication visant à rendre leurs croyances intersubjectives, c’est-à-dire à exercer une influence sur l’opinion publique concernant la gestion des politiques migratoires” (p. 65). Une forme de radicalité qui se mue donc, dans l’espace public, comme une catégorie d’acteurs qui sont étiquetés comme en dehors du cadre respectable de la politique en usant de la stigmatisation. Une stigmatisation que l’on pourrait établir comme réelle lorsqu’il s’agit, pour ces groupes vigilantistes, d’attaquer symboliquement ou physiquement des catégories distinctes de personnes (immigrés), et irréelles, lorsqu’il s’agit d’endosser la posture du stigmatisé pour justifier et défendre des actes de violence.

Pour mener à bien cette étude sur les Collectifs anti-migrants, les auteurs ont effectué une analyse de contenu thématique sur 100 publications Facebook et trois déplacements sur le terrain pour mener quinze entretiens semi-directifs avec des membres de ces collectifs et une observation de la conférence de presse organisée par le collectif Sauvons Calais. Cependant, cette étude se fonde principalement sur trois entretiens menés en mars 2015 : un entretien avec l’avocate de la Ligue des droits de l’homme qui dépose plainte contre le collectif Sauvons Calais, un autre avec un cadre et responsable local du Parti de la France et un dernier avec un militant actif du collectif Sauvons Calais et proche des milieux identitaires.

Comme nous le montre le récapitulatif historique des agissements des collectifs Sauvons Calais et Calaisiens en colère, l’usage de la violence se veut ambigu, car divisé entre cette volonté de se constituer en “mouvement de contestation sociale, large, respectable, et crédible” et celle d’agir de manière radicale en allant attaquer la racine du problème, ici, le migrant. Une posture paradoxale, somme toute, qui se caractérise d’un côté comme étant dans le cadre de la respectabilité politique, et d’un autre côté, par l’usage de la violence comme méthode d’action et de résolution du problème, comme étant totalement hors champ.


Négation de la violence et rejet sur l’autre, modération et censure des propos qui constituent un hors-champ du cadre politique de la respectabilité, usage de l’humour pour construire un discours minorant la violence des propos et permettre une attaque sans vergogne de ceux qui s’opposent à leur action, tels sont les trois éléments qui fondent la stratégie de communication des groupes vigilantistes anti-migrants étudiés par Matthijs Gardenier et Angelika Monnier.

Conclusion

On peut tirer de ce dossier un certain nombre de conclusions. Tout d’abord, on remarque que les différents auteurs de cette sélection d’articles ont tendance à étudier le phénomène de radicalité en allant au-delà des prismes traditionnels d’étude du champ politique. Le second article du dossier dépasse par exemple le clivage gauche-droite en mettant en avant la convergence radicale entre Jean-Claude Michéa, auteur d’héritage marxiste et socialiste, et les “Veilleurs”, petit groupe d’obédience catholique et conservatrice. De façon assez similaire, le troisième article montre des pratiques radicales de différenciation que l’on retrouve des deux côtés de l’échiquier politique argentin.

Le phénomène de radicalisation touche donc de manière indiscriminée tous les bords politiques qui subissent ensemble les effets de la perte de confiance envers la politique institutionnelle. Gauche et droite ont toutes les deux vu émerger des “populismes. Le “radical” peut donc appartenir à une variété de mouvances politiques, il n’est pas caractérisé par une étiquette « gauche » ou « droite ». En réalité, c’est à travers la valeur que le militant attribue à sa lutte de que se forme la radicalité, il devient alors ce que nous pourrions nommer un “radicoïde”, à savoir un radical intégral qui ne se définit que par ses combats.

Par ailleurs, les auteurs du dossier se sont concentrés sur les différences qui peuvent exister dans les registres d’action des radicaux. En effet, le dernier article met en exergue la porosité de la frontière séparant l’acceptable du “moralement préjudiciable”, élément révélateur de l’ambivalence caractéristique du répertoire d’actions des radicaux. Si leurs stratégies communicationnelles se fondent principalement sur une logique d’atténuation et de raisonnabilité dans le but de légitimer au mieux leur doctrine et entreprise, leurs méthodes d’interventions sur le terrain demeurent, quant à elles, conditionnées par un recours quasi systématique à la violence, en somme à des initiatives fortement répréhensibles pouvant susciter l’indignation de l’opinion publique. Il s’avère donc nécessaire pour eux de s’adonner à un double-jeu afin de valoriser, de la meilleure façon qui soit, leur cause, quitte à faire preuve d’équivocité dans leur manière d’être et d’agir.  

Nicolas Platis, Valentin Belin, Lorenzo Scaglioso, Tomas Bory, Alex Brouard (M2 – 2022-2023)