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La légitimation des éditorialistes d’extrême-droite dans les médias français : le cas de CNews

En septembre 2020, Éric Zemmour, éditorialiste et « polémiste » français, est condamné à verser 10.000 euros d’amende pour « injure et provocation à la haine »[1]. Du fait de ses prises de positions radicales, sur les questions sécuritaires, religieuses et migratoires en particulier, Éric Zemmour est devenu un objet de polémique en lui-même. Si, grâce au temps d’antenne que lui accorde la chaine CNews chaque semaine, il parvient à diffuser massivement ses idées, son cas pose une question plus générale :  la visibilité croissante d‘éditorialistes d’extrême-droite dans les médias français est-elle le fruit d’une stratégie politique mûrement réfléchie ou bien le résultat de logiques économiques et professionnelles accompagnant le déplacement général du champ du pouvoir français vers la droite ?

« Face à l’info » est depuis novembre 2019 l’émission phare de CNews, par son heure de programmation en prime-time (19h-20h) et ses fortes audiences. Un pic à 553,000 téléspectateurs est ainsi enregistré le 3 septembre 2020[2]. L’émission s’est beaucoup développée depuis son arrivée et occupe aujourd’hui la part d’audience la plus importante pour une chaîne d’information sur cette plage horaire.

Si « Face à l’info » est présentée par Christine Kelly, la véritable figure de proue en est le « polémiste » Éric Zemmour. Celui-ci jouit d’une forte notoriété dans le paysage médiatique français par sa capacité à créer le débat à travers des propos clivants, principalement sur les questions d’identité nationale et de sécurité. Il a, au cours de l’année 2020, défendu entre autres Bachar Al-Assad, le régime de Vichy et le général Bugeaud[3] Ce qui lui aura valu de nombreuses plaintes ainsi que des condamnations en justice pour incitation à la haine raciale.

La dernière en date remonte au 25 septembre 2020 pour des propos islamophobes tenus lors de la Convention de la Droite[4], où il reprend la théorie du « grand remplacement » de Renaud Camus[5]. Cette intervention lui vaut un renvoi de la radio RTL, son employeur. Ce renvoi est immédiatement perçu comme une opportunité par CNews, qui lui offre très vite une nouvelle estrade pour s’exprimer[6]. Durant l’année 2020, Éric Zemmour a eu l’occasion de multiplier les déclarations « chocs », obligeant la direction à arrêter la diffusion en direct de l’émission au profit d’un différé afin de pouvoir maîtriser les échanges sur le plateau.

Aujourd’hui, et malgré les appels massifs au boycott, Éric Zemmour, est une personnalité incontournable du champ médiatique français. Beaucoup lui imaginent une carrière en politique en champion de l’extrême-droite. Les organisateurs de la Convention de la Droite, proches de Marion Maréchal, l’ont ainsi invité à s’exprimer en ouverture de leur événement le 28 septembre 2019. Marine Le Pen lui a également offert une place de choix dans la liste du Rassemblement National pendant la campagne pour les élections européennes de 2020. Le RN a ainsi tenté de convertir son « capital médiatique » en ressource politique[7].

S’il n’a aujourd’hui aucun lien officiel avec les partis positionnés à l’extrême-droite, ses interventions à la télévision, centrées principalement sur la « préférence nationale » et les questions d’« identité » amène des organismes de décryptage des médias tels qu’Acrimed à le définir comme un « VRP du Front National »[8]. Malgré son rôle politique flou, il joue un rôle majeur dans la légitimation des idées du Rassemblement National en offrant quotidiennement une fenêtre de promotion de ces discours à une audience très importante[9]. Le choix éditorial consistant à placer Zemmour en tête d’affiche amène à se demander s’il s’agit d’un choix politique ou seulement d’une stratégie commerciale visant à attirer toujours plus d’audience autour des réactions qu’il suscite.

La parole de l’éditorialiste et sa visibilité dans l’opinion publique 

La tribune offerte aux éditorialistes de CNews permet d’opérer un double travail de mise à l’agenda de certains sujets (ce à quoi il faut penser) et de « cadrage » des débats dans les émissions politiques (ce qu’il faut en penser).[10]  Le travail de cadrage s’opère sur la base de références historiques, politiques ou philosophiques explicites distillées au fil des échanges, mais aussi de manière moins visible à travers des formes de raisonnement et un vocabulaire propre à l’univers politique et symbolique de la pensée d’extrême-droite. L’apparente liberté d’expression couplée à la supposée « hauteur de vue » attachées au rôle d’éditorialiste[11], mettent en lumière un répertoire symbolique qui, sans préjuger du type de réception dont ces discours peuvent faire l’objet, participe à la diffusion de la culture politique d’extrême-droite auprès des téléspectateurs. Eric Zemmour incarnerait-il la figure de « l’ intellectuel organique” des groupes formant la base sociale l’extrême-droite, pour reprendre le célèbre concept d’Antonio. Gramsci ? La pensée des éditorialistes de CNews peut en effet être considérée comme le vecteur d’une « nouvelle conception du monde [produisant], une nouvelle culture et [assumant] un rôle directeur dans le combat politique »[12]. Le choix de CNews de se doter de personnalités telles qu‘Eric Zemmour ou encore C. D’Ornella, qui s’entre-persuadent notamment sur les questions ethniques comme le montre la cérémonie des Césars 2020, contribuent à vider de son sens le concept même d’espace public[13]. Leur argumentation puise dans registre du pathos, en vue de défendre un intérêt national – l’intérêt des « Français » – reprenant les idées d’extrême-droite. En ce sens, cette opportunité de prise de parole publique peut susciter des questionnements quant à la déontologie du travail d’un quasi-journaliste en charge de l’éditorial, en particulier lorsque que l’intrication entre les intérêts médiatiques et journalistiques – dénoncés ailleurs – ne semblent poser aucun problème particulier[14]

En 2016, le rachat du groupe Canal + par l’homme d’affaire Bolloré illustre la transition qui s’opère depuis plusieurs années dans les médias français. L’arrivée d’industriels à la direction de ces derniers et les logiques économiques qu’ils y imposent bouleversent les rédactions, de plus en plus dirigées par des managers-gestionnaires plutôt que des journalistes de métier. Leur objectif principal est la rentabilité, plutôt qu’un travail journalistique soucieux des règles professionnelles[15]. Résultat : le milliardaire français renomme la chaîne d’information en continu i-Télé[16] en CNews, signe de son repositionnement comme le produit « information » d’un catalogue de chaînes de divertissements[17].

L’avènement de la TNT en 2005 redouble cette pression managériale par celle de la concurrence accrue, avec la création d’un « second marché médiatique » permettant de nouvelles opportunités en matière de visibilité publique pour des politiciens de second rang[18], mais entraînant un risque de fragmentation du public. « Démassifié » celui-ci est aussi dispersé, car il a « démultiplié »[19] ses modes de consommation de l’information grâce aux nombreux terminaux de visionnages[20]. La télévision n’est donc plus aussi unique et hégémonique qu’avant dans la diffusion d’information : elle n’est pas regardée par tous, de la même façon, continuellement et attentivement [21].

Le rapport de force entre les chaînes et les téléspectateurs – longtemps favorable aux premières – s’est donc progressivement reconfiguré au point que les chaînes sont aujourd’hui plus à l’écoute des demandes et des pratiques de consommation[22]. Elles s’adaptent aux « cadres de réceptions » de leurs contenus[23]. Cela se traduit, entre autres, par la multiplication de séquences percutantes de « buzz », « clashs » et autres « punchlines »[24] qui répondent parfaitement à ce mode de consommation, mais aussi à un besoin pour ces chaînes privés de revenus publicitaires générés par l’audience. Or ce schéma s’auto-alimente, dans la mesure où la télévision tient une place non négligeable dans le processus de construction des visions du monde social et des demandes politiques[25].

Cette dynamique des plateaux de télévision reflète une volonté des dirigeants des médias de grande diffusion de s’adresser à un public longtemps délaissé au profit d’un « microcosme médiatique »[26]. Ces nouveaux téléspectateurs ne se trouvent-ils pas également être des électeurs déçus et méfiants à l’égard des politiques et pouvoirs publics[27] ? Quoi qu’il en soit, cette « foxisation[28] » des chaînes d’information, semble contribuer au glissement vers la droite extrême et l’extrême droite de leurs programmes.

La logique médiatique et l’offre de l’extrême droite

Cet espace de visibilité ne fonctionne cependant pas uniquement selon les contraintes externes imposées par des stratégies politiques ou commerciales. Le champ médiatique comporte ses propres règles du jeu et ses mécanismes de gatekeeping   qui contribuent à structurer les mécanismes de diffusion de l’information

Depuis le XIXe siècle, les médias ont su imposer leur « rôle de contrôleurs de l’accès à l’espace public » qui ont favorisé les groupes placés au centre du jeu politique[29]. Ce contrôle est soumis à une logique spécifique qui se trouve influencée par la situation de crise économique et symbolique dans laquelle se trouvent les médias et les journalistes. Dans cette configuration, l’attention particulière aux questions de « sécurité », à l’immigration et à l’intégration, ainsi qu’aux attaques personnelles – thèmes récurrents au sein de l’extrême-droite – peuvent donner aux chaînes le sentiment de faire coup double : un coup symbolique, en se donnant l’image de simple « reflets » des crises qui traversent par ailleurs l’ensemble du monde social et le champ politique, un coup économique en maintenant des chiffres d’audience élevés dans un environnement de plus en plus concurrentiel[30].

L’intérêt médiatique est en effet soumis à un impératif d’audimat, dans lequel les affrontements et les débats polémiques contribuent à renforcer paradoxalement le « capital symbolique » des éditorialistes et des chaînes[31]. A cela s’ajoute le phénomène d’institutionnalisation du format des émissions de débats télévisées qui contribue à affaiblir certains contrôles éditoriaux. 

La popularisation des idées d’extrême droite dans les médias découle aussi d’une stratégie d’offre ciblée. Les cadres des mouvements « identitaires » et du Rassemblement National sont en effet formés aux techniques de communication, de façon à être en mesure de fournir un contenu adapté aux attentes des journalistes[32]. Le débat est donc travaillé politiquement en amont, et incarné par des éditorialistes vedettes. Eric Zemmour représente à ce titre une figure essentielle de la construction du spectacle médiatique. Les propos de son intervention sur les tueries en Algérie[33] reflètent à la fois les thématiques et la violence de la pensée d’extrême-droite, qui opère un net clivage alors même que le Rassemblement national cherche sous l’impulsion de Marine Le Pen à édulcorer ses discours racistes.

Considérer que les éditorialistes populaires sur les chaînes de télévision sont dans une démarche stratégique de distillation de la pensée d’extrême droite paraît ainsi quelque peu simplificateur. Il convient de replacer cette parole dans un ensemble de facteurs politiques, économiques et professionnels qui s’alimentent mutuellement dans un mécanisme favorisant ces courants idéologiques. Celui-ci contribue malgré tout à une banalisation de la pensée d’extrême droite. Une telle tendance n’est pas sans susciter des inquiétudes quant aux prochaines élections présidentielles, dont la campagne est pour ainsi déjà engagée.

Eric AMALRAJ, Yavo ANDRIANARIHAJA, Souleymane BALDE, Valentin BAROT, Charlie BEAUGRAND, Fadil BELAIDOUCHE, Nina GATELOUP SLIMANI

(Promo 2020 -2021)


[1] 20 minutes avec AFP, « Eric Zemmour condamné à 10.000 euros d’amende pour injure et provocation à la haine », 20 Minutes, 25/09/2020, https://www.20minutes.fr/justice/2870559-20200925-eric-zemmour-condamne-10000-euros-amende-injure-provocation-haine

[3]« CNews : l’émission d’Eric Zemmour ne sera plus en direct », Le Monde, 29/10/2019, https://www.lemonde.fr/actualite-medias/article/2019/10/29/cnews-l-emission-d-eric-zemmour-ne-sera-plus-en-direct_6017316_3236.html

[4]Le Monde avec AFP, « Eric Zemmour condamné à 10 000 euros d’amende pour injure et provocation à la haine », Le Monde, 25/09/2020, https://www.lemonde.fr/societe/article/2020/09/25/eric-zemmour-condamne-a-10-000-euros-d-amende-pour-injure-et-provocation-a-la-haine_6053635_3224.html

[5] Le grand remplacement est une théorie conspirationniste popularisée par l’écrivain Renaud Camus, très populaire dans la mouvance identitaire de l’extrême droite. Ses adeptes considèrent que les Français dits « de souche » seraient évincés démographiquement par des peuples non européens, principalement issus des pays du Maghreb et de l’Afrique subsaharienne. Ce processus d’immigration de « peuplement » jouirait de la bénédiction d’un « pouvoir remplaciste ».

[6]AFP, «  Malgré la polémique, CNews recrute Zemmour », L’Express, 10/10/2019, https://lexpansion.lexpress.fr/actualites/1/actualite-economique/malgre-la-polemique-cnews-embauche-eric-zemmour-mais-assure-qu-il-y-aura-des-garde-fous_2102642.html

[7] Sur le concept de « capital médiatique », voir Champagne Patrick, Faire l’opinion. Le nouveau jeu politique, Paris, éditions de Minuit, 1990, p. 237-245, ainsi que Desrumaux Clément, Nollet Jérémie (dir.), Un capital médiatique ? Usage et légitimation de la médiatisation en politique, Rennes, PUR, 2020 (à paraître) pour un état récent des recherches sur le sujet.

[8]SALINGUE Julien, « Thréard, Rioufol, Zemmour : ces éditorialistes VRP du Front national », Acrimed, 02/03/2015, https://www.acrimed.org/Threard-Rioufol-Zemmour-ces-editorialistes-VRP-du-Front-nationalfbclid=IwAR3zU1w16ZLwToAwnvTXlHjFESzQWvSov1qztGzO7I25RCmpRDpaLs9vLCs

[9]MICHEL Patrick, PERRENOT Pauline, « Dans les talk-shows : le poids des éditorialistes de la droite extrême et d’extrême-droite », Acrimed, 20/11/2018, https://www.acrimed.org/Dans-les-talk-shows-le-poids-des-editorialistes#nb6

[10] Pour une synthèse sur les concepts de mise à l’agenda et de cadrage médiatiques, voir Derville Grégory, Le pouvoir des médias, 4e édition, Grenoble, Presses Universitaires de Grenoble, coll. « Politique », 2017.

[11]  RIUTORT Philippe, « Grandir l’événement. L’art et la manière de l’éditorialiste », Réseaux, n°76, 1996, p 61-81 https://www.cairn.info/resume.php?ID_ARTICLE=RES_P1996_14N76_0081

[12] HOARE George, SPERBER Nathan, Introduction à Antonio Gramsci, La Découverte, 2019, p 128, https://www.cairn.info/introduction-a-antonio-gramsci–9782348045752.htm

[13]      LITS      Marc. «L’espace public : concept fondateur de la communication », Hermès, La Revue, vol. 70, no. 3, 2014, p. 77-81, https://www.cairn.info/revue-hermes-la-revue-2014-3-page-77.htm

[14]  DU ROY Albert, « Les liaisons dangereuses du journalisme et de la politique », Hermès, La Revue, vol. 35, no. 1, 2003, p. 131-136, https://www.cairn.info/revue-hermes-la-revue-2003-1-page-131.htm

[15] L’ouvrage de Guillaume GARCIA La cause des « sans ». Sans-papiers, sans-logis, sans-emploi à l’épreuve des médias (Rennes, PUR Res Publica, INA Editions, 2012) montre ainsi les conditions de plus en plus précaires dans lesquelles le travail journalistique se fait et analyse les causes économiques et organisationnelles à l’origine de la médiatisation ou de la non-médiatisation des événements. Voir aussi sur les conditions de travail dans les chaînes d’information en continu MARCHETTI Dominique, BAISNÉE Olivier, « A propos des conditions de production dans les chaînes d’information en général et à Euronews en particulier », Réseaux 2002/4 – n° 114, p. 181-214.

[16] Créée en 1999 par le groupe Canal +, i-Télévision est alors la deuxième chaîne d’information en continu et n’est accessible que par le canal payant. Devenue i-Télé en 2002, elle change successivement de positionnement éditorial : passant d’un traitement de l’information sous forme de magazines et reportages, puis de l’information chaude, « sensationnaliste » et évènementielle (notamment pour concurrencer sa grande rivale BFM), pour revenir à un format plus hybride entre information-actualité et décryptage par le biais de débats en plateau avec des chroniqueurs. Son rachat en 2016 par l’industriel Bolloré est l’occasion d’un mouvement social inédit dans la profession. Cette grève a fait l’objet d’un article dans Avril21 : http://avril21.eu/2017/10/25/quand-les-journalistes-se-mobilisent-retour-sur-la-greve-ditele-octobre-novembre-2016/

[17] La chaîne CNews fait partie du groupe Bolloré-Vivendi qui détient également les chaînes de divertissement : Canal +, C8 et CStar.

[18] Le nombre de chaînes nationales gratuites passent de 6 en 2005 à 27 aujourd’hui. LEROUX Pierre, TEILLET Philippe, « Second marché médiatique et carrière politique. L’exemple de Roselyne Bachelot », dans : Antonin COHEN éd., Les formes de l’activité politique. Éléments d’analyse sociologique (XVIIIe-XXe siècle). Paris cedex 14, Presses Universitaires de France, « Hors collection », 2006, p. 439-456.

[19] MISSIKA Jean-Louis, « La fin de la télévision », Paris, Éd. Le Seuil, coll. La République des Idées, 2006 : l’auteur y développe sa théorie des « 5 D » de l’ère post-télévision : « démédiation », « démultiplication », « démassification », « déprofessionnalisation » et « demande reine ». Pour une critique de la thèse de la fin de la télévision, voir Le Grignou Brigitte, Neveu Erik, Sociologie de la télévision, Paris, La Découverte, coll. « Repères », 2017.

[20] BLANC Guillaume, « Les pratiques de réception télévisuelle dans les foyers à l’épreuve de l’audiovisuel numérique », Études de communication, 2015, mis en ligne le 01 juin 2015, consulté le 19 avril 2019. URL : http://journals.openedition.org/edc/6179 : ici l’auteur nous explique comment l’apparition d’écrans multiples, avec des fonctions différentes a changé la façon de consommer l’information jusque-là distribuée uniquement pas la télévision. Il n’est pas question de révolution radicale de cette consommation, mais plutôt une évolution en fonction du terminal de visionnage, et une complémentarité entre eux.

[21] BLANC Guillaume, « Les pratiques de réception télévisuelle… », Op. Cit.

[22] LE GRIGNOU Brigitte, NEVEU Erik, Sociologie de la télévision… Op. Cit., p. 37

[23] ESQUENAZI Jean-Pierre, « Les non-publics de la télévision », Réseaux, n° 112-113, 2002, p. 316-344.

[24] SOULLIER Lucie, MESTRE Abel, « La politique à l’ère du clash permanent sur les plateaux télé », Le Monde, 11/09/2020, https://www.lemonde.fr/politique/article/2020/09/11/la-politique-a-l-ere-du-clash-permanent-sur-les-plateaux-tele_6051736_823448.html

[25] BLANC Guillaume, « Les pratiques de réception télévisuelle… Op. Cit., LE GRIGNOU Brigitte, NEVEU Erik, Sociologie de la télévisionOp. Cit., p. 84

[26] JOST François, Médias : sortir de la haine, 2020, CNRS Editions.

[27] Ibid.

[28] JOST François, Médias… Op. Cit.. ; SOULLIER Lucie, MESTRE Abel, La politique à l’ère du clash … Op. Cit. Le terme de « foxisation » est issu du nom de la chaîne d’information en continu ultraconservatrice Fox News, aux Etats-Unis. Il décrit la libération et la banalisation de la parole d’extrême-droite sur les plateaux de TV, dans les chaînes d’information en continue et divers médias, même ceux qui n’ont pas de lien direct avec l’information et/ou la politique. On peut citer trois exemples qui illustrent ce processus en France : la présence d’Arnaud Stephan, ancien directeur de la communication de Marion Maréchal Le Pen, comme éditorialiste à LCI, ; la visibilité croissante de journalistes du journal d’extrême-droite Valeurs Actuelles dans les médias ; la figure du polémiste Eric Zemmour, sur CNews.

[29] CASTELLI GATTINARA Pietro, FROIO Caterina, « Quand Les Identitaires Font la Une », Revue Française de Science Politique, Vol. 68, 2018, p 103 à 119, https://www.cairn.info/revue-francaise-de-science-politique-2018-1-page-103.htm

[30] Ibid.

[31] DENORD François, « Capital symbolique », in SAPIRO Gisèle (dir.), Dictionnaire international Bourdieu, Paris, CNRS éditions, 2020, p. 114-116.

[32] CASTELLI GATTINARA Pietro, FROIO Caterina, « Quand Les Identitaires … Op. Cit., DAHANI Safia. « Incorporer la contrainte, transmettre la critique, occuper les médias. Sur la médiatisation de jeunes dirigeants du Front National », Savoir/Agir, vol. 46, no. 4, 2018, p. 83-88.

[33] https://www.vanityfair.fr/actualites/articles/le-csa-met-en-demeure-cnews-pour-des-propos-deric-zemmour/78169